Alors que Moscou fait retirer les troupes, The Sun annonce «l'heure exacte» de l'invasion en Ukraine
Selon des sources au sein des services secrets américains citées par le Sun, la Russie va envahir l'Ukraine le 16 février. Mieux, le Tabloïd donne l'heure exacte : 3 heures du matin. Cela au moment où les troupes russes regagnent leurs garnisons.
Plus habitué à relayer des ragots sur les infidélités supposées des stars du show-business qu'à analyser les relations internationales, le célèbre tabloïd britannique The Sun a malgré tout décidé de s'essayer à la géopolitique le 15 février.
Au moment même où le chancelier allemand Olaf Scholz et le président russe Vladimir Poutine expliquent de concert que les efforts pour trouver une issue diplomatique à la crise se poursuivent, le tabloïd en est convaincu, «la Russie s'apprête à envahir l'Ukraine à 1 heure du matin [3 heures locale] le 16 février avec une attaque massive de missiles et 200 000 soldats». Rien de moins.
Pour étayer ce scoop mondial, The Sun s'appuie – surprise – sur des sources «haut placées» au sein du renseignement américain. Dont la réputation n'est plus à faire, les armes de destruction massive de Saddam Hussein en témoignent. Visiblement très bien informées, ces dernières se hasardent même sur l'heure «la plus probable» de ce soi-disant assaut sur ordre de Vladimir Poutine : «3 heures du matin».
Il n'a certes pas échappé au Sun que le ministère russe de la Défense vient d'annoncer que les troupes déployées sur son territoire près de la frontière avec l'Ukraine avaient commencé à regagner leurs garnisons. Le Kremlin a évoqué à cette occasion un «processus habituel» mettant fin, comme prévu, aux exercices militaires.
Pas suffisant cependant pour faire vaciller la certitude du tabloïd, qui cite une source militaire américaine : «Nous ne pouvons pas prendre pour argent comptant tout ce que la Russie dit ou fait.» Parole d'expert.
A toutes fins utiles, rappelons que Moscou a démenti à de multiples reprises toute velléité d'attaque contre l'Ukraine, notant l'absence totale de preuve d'une telle assertion qui ne vise, selon l'ambassadeur russe à l'ONU, qu'à «créer l'hystérie» et «tromper la communauté internationale».