Crash programmé de l'ISS dans le Pacifique : un rapport de la NASA le prévoit pour début 2031

Crash programmé de l'ISS dans le Pacifique : un rapport de la NASA le prévoit pour début 2031© NASA Source: AP
La Station spatiale internationale pendant que des astronautes de la capsule Dragon de SpaceX s'y désamarrent, le 8 novembre 2021 (image d'illustration).
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Daté du mois de janvier 2022, un rapport de la NASA destiné au Congrès américain évoque janvier 2031 comme échéance à laquelle la station spatiale internationale (ISS) devrait faire sa rentrée atmosphérique, après trois décennies en orbite.

Dans son dernier rapport consacré à «la transition de la station spatiale internationale», la NASA a fait savoir qu'elle entendait poursuivre l'exploitation de l'ISS jusqu'à la fin de la décennie, après quoi l'imposant satellite devrait s'écraser, en janvier 2031 aux environs du point Nemo, une zone océanique reculée dans le Pacifique Sud qui a déjà accueilli de nombreux débris spatiaux. La structure se sera au préalable désagrégée et allégée d'une partie de son poids du fait de la combustion de ses composants lors de sa rentrée atmosphérique.

Occupée en permanence depuis l'année 2000, la station est donc dans la troisième et dernière décennie de sa navigation continue en orbite, à quelques centaines de kilomètres d'altitude, d'où elle effectue entre 15 et 16 révolutions complètes de notre planète au quotidien. Ce laboratoire atypique permet, entre autres, d'analyser l'évolution de la santé d'hommes dans l'espace. Il accueille en outre de nombreux travaux suivis en temps réel par des équipes restées sur Terre, et qui correspondent par exemple à la réalisation d'expériences en microgravité, indispensables pour anticiper les conditions de futurs vols habités interplanétaires.

Néanmoins, la station vieillissante est confrontée à l'obsolescence croissante de ses composants ainsi qu'à la survenue de pannes parfois sérieuses, et son exploitation absorbe chaque année un total de plusieurs milliards de dollars.

La NASA attachée au «leadership des Etats-Unis dans l'espace extra-atmosphérique»

Prévoyant d'optimiser les dernières années de l'existence du plus colossal satellite assemblé par l'homme, l'agence spatiale américaine a fait savoir qu'elle comptait continuer de profiter au maximum de l'ISS, notamment pour «démontrer le leadership des Etats-Unis dans l'espace extra-atmosphérique».

Dans son rapport destiné au Congrès américain, la NASA explique qu'elle prévoit d'utiliser jusqu'au bout la station pour «soutenir l'exploration de l'espace lointain», rappelant ici son objectif d'«envoyer la première femme et la première personne de couleur sur la Lune ainsi que les premiers humains sur Mars».

Autant d'éléments qui rappellent à quel point, depuis l'espace extra-atmosphérique, cette mégastructure de plusieurs centaines de tonnes représente un élément de communication de poids pour les pays qui ont pris part à son aventure.

On notera notamment l'engouement répété en France, autour des expéditions de l'astronaute Thomas Pesquet qui en 2021 a endossé le rôle de commandant de bord de la station ou encore le récent projet cinématographique que la Russie a mené à l'intérieur de l'ISS.

Une fin de carrière en plein boom sur les orbites basses de la Terre

Depuis l'inauguration de son assemblage qui remonte à la fin de l'année 1998, la station a longtemps été considérée comme la principale vitrine d'une coopération mondiale dans le domaine spatial. Ces dernières années, son avenir a toutefois été progressivement redéfini sur les plans technique, stratégique et budgétaire.

En 2018, Washington avait annoncé son ambition de mettre fin au soutien fédéral direct pour l'ISS, afin de privilégier les investissements privés. Côté russe, plusieurs annonces ont laissé entendre un éventuel retrait du pays dans les programmes de la station, à partir de 2025. D'ailleurs, la Russie espère de son côté avoir procédé à la mise en orbite du premier module de sa future station spatiale à la même échéance.

Pour l'heure, l'ISS continue de naviguer autour de notre globe simultanément à sa petite sœur chinoise dont l'assemblage devrait être terminé d'ici la fin de l'année. Un projet pour l'heure couronné de succès puisque les premiers taïkonautes (terme utilisé pour désigner les occupants d'un vaisseau spatial chinois) y ont effectué leur premier séjour sans encombres. Après avoir été exclue de toute participation à l'ISS à ses débuts, la Chine entend désormais asseoir son influence dans le domaine spatial à travers les multiples coopérations internationales d'ores et déjà planifiées à bord de son propre palais céleste – traduction littérale de «Tiangong», soit le nom du programme de développement des stations spatiales du pays, âgé de presque trois décennies.

Simultanément à cette présence humaine continue sur les orbites terrestres basses, celles-ci font face à une explosion du nombre de petits satellites artificiels à des altitudes qui varient selon leur objectif. On notera par exemple la mise en place de plusieurs méga-constellations de ces small sats au service de l'internet à haut débit, un phénomène pour lequel RT France a déjà analysé les enjeux tant sur le volet technologique que géopolitique, sans oublier les problématiques sécuritaires inhérentes à un trafic spatial en expansion.

Fabien Rives

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