La Corée du Nord confirme le tir d'essai de son plus puissant missile depuis 2017

Un téléviseur montrant le lancement de missile de la Corée du Nord, à Séoul, en Corée du Sud, le 30 janvier 2022© Ahn Young-joon Source: AP
Un téléviseur montrant le lancement de missile de la Corée du Nord, à Séoul, en Corée du Sud, le 30 janvier 2022 (image d'illustration).
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Pyongyang a assuré le 31 janvier avoir procédé avec succès au tir d'essai de son plus redoutable missile depuis 2017, officiellement pour tester sa capacité à protéger la région de «l'hostilité» des Etats-Unis. Washington appelle au dialogue.

La Corée du Nord a confirmé le 31 janvier avoir tiré un missile balistique à portée intermédiaire Hwasong-12 en direction de la mer du Japon – son essai de missile le plus puissant depuis plus de quatre ans et le septième depuis le début de l'année.

«L'essai de tir d'inspection a été effectué dans le but d'inspecter sélectivement le missile balistique sol-sol de moyenne et longue portée Hwasong-12 et de vérifier la précision globale de ce système d’armement», a annoncé le 30 janvier l'agence de presse publique nord-coréenne KCNA.

Elle a ajouté que le lancement «a confirmé la précision, la sécurité et l'efficacité du fonctionnement du système d'armes de type Hwasong-12 en cours de production».

KCNA a également affirmé que le test de missile a utilisé le «système de lancement à l'angle le plus élevé» pour assurer la sécurité des pays voisins. Pyongyang a publié plusieurs photos qui montrent, selon les autorités nord-coréennes, le lancement depuis l’espace.

Le missile aurait parcouru 800 km avant de tomber dans la mer du Japon dans la matinée du 30 janvier. L'opération a suscité la condamnation de Séoul et de Tokyo, ainsi que de Washington, qui s'est dit préoccupé par le fait que cet essai pourrait préparer le retour de la Corée du Nord à des essais nucléaires et de missiles à longue portée.

Washington ouvert au dialogue, Séoul et Tokyo sur le qui-vive

Un responsable étasunien anonyme cité par Reuters a déclaré que Washington prendrait «certaines mesures destinées à montrer [son] engagement envers [ses] alliés», en réponse à l'activité accrue de Pyongyang en matière de missiles, tout en précisant que les États-Unis étaient ouverts au dialogue. «Il ne s'agit pas seulement de ce qu'ils ont fait hier, c'est le fait que cela soit consécutif à un nombre assez important d'essais ce mois-ci», a précisé le responsable, tout en exhortant Pyongyang à participer à des pourparlers directs sans conditions préalables.

La Corée du Nord a déclaré pour sa part qu'elle était prédisposée à une approche diplomatique, mais que les propositions de discussions émanant de Washington étaient compromises par son soutien aux sanctions, aux exercices militaires conjoints et au renforcement des armements en Corée du Sud et dans la région.

Le président sud-coréen Moon Jae-in a déclaré que la récente rafale de tests de missiles nord-coréens rappelait les tensions accrues de 2017, lorsque la Corée du Nord avait procédé à de multiples essais nucléaires, lancé ses plus gros missiles et s'était attirée les menaces de «feu et de fureur» des Etats-Unis.

Le ministre sud-coréen de la Défense, Suh Wook, a visité le 31 janvier le commandement des missiles de l'armée de son pays pour vérifier son état de préparation face aux lancements nord-coréens, a indiqué le ministère dans un communiqué. «La série de tirs d'essai de missiles de la Corée du Nord, notamment de missiles balistiques à portée intermédiaire, constitue une menace directe et sérieuse pour nous et un grave défi pour la paix et la stabilité internationales», a déclaré Suh Wook après avoir été informé du tir. «Nous maintiendrons un état de préparation militaire complet, capable de répondre immédiatement à toute situation», a-t-il ajouté.

Le ministre japonais de la Défense, Nobuo Kishi, a déclaré aux journalistes que la Corée du Nord intensifiait ses provocations à l'égard de la communauté internationale et que ses «progrès remarquables» en matière de technologie des missiles «ne pouvaient être tolérés».

Vers un regain des tensions dans la péninsule ?

Le missile Hwasong-12 serait capable de transporter une ogive nucléaire. Sa portée maximale est estimée à 4 500 km, ce qui lui permettrait d'atteindre le territoire étasunien de l'île de Guam, dans l'océan Pacifique Nord. La Corée du Nord n'a pas testé de missile balistique à portée intermédiaire Hwasong-12 depuis septembre 2017, et le lancement du 30 janvier est devenu le septième essai d'armement de la Corée du Nord en seulement un mois.

Au début du mois, le principal organe directeur de la Corée du Nord a annoncé qu'il envisagerait de «redémarrer toutes les activités temporairement suspendues» en réponse à la politique «hostile» des Etats-Unis. Bien que Pyongyang n'ait pas donné de précisions, ces activités «suspendues» pourraient être des essais de missiles à longue portée et des essais nucléaires.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un avait auparavant déclaré que sa force nucléaire était complète et qu'il suspendrait les essais nucléaires et lancements des missiles à longue portée du pays à la suite du sommet de 2018 avec Donald Trump, alors Président des Etats-Unis. Kim Jong-un a depuis estimé qu'il n'était plus lié par ce moratoire en raison de l'échec des pourparlers en 2019, et la Corée du Nord a suggéré ce mois-ci qu'elle pourrait reprendre ces activités d'essai, les Etats-Unis n'ayant, selon elle, montré aucun signe d'abandon de leurs «politiques hostiles».

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