«Nous avons échoué» : un journal danois s’excuse pour sa couverture de la gestion sanitaire

Des journaux anglais relayant des campagnes gouvernementales encourageant à se faire vacciner, avec un titre « la crise du Covid s'approfondit»© Matt Dunham/AP
Des journaux anglais relayant des campagnes gouvernementales encourageant à se faire vacciner, avec un titre « la crise du Covid s'approfondit» (image d'illustration).
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Le journal danois Ekstra Bladet a présenté des excuses publiques pour son traitement de la crise sanitaire, reconnaissant avoir manqué de vigilance par rapport aux annonces des autorités, notamment sur les hospitalisations pour cause de Covid-19.

«Nous avons échoué» : dans un éditorial publié le 7 janvier, le tabloïd danois Ekstra Bladet a publié des excuses sous forme de confession publique pour son traitement peu critique de la pandémie. «Depuis plus de deux ans, nous – la presse et le public – avons été absorbés de manière presque hypnotique par les chiffres quotidiens des autorités sur l’affaire du coronavirus», écrit le journaliste Brian Weichardt. «Nous avons observé les fluctuations du pendule [...] en ce qui concerne les personnes infectées, hospitalisées et décédées à cause du coronavirus. Et nous nous sommes fait expliquer la signification des plus petits mouvements [...] par des experts, des politiciens et des autorités, qui nous ont constamment mis en garde contre le "monstre corona" endormi sous notre lit», constate-t-il. Or, «la vigilance mentale constante» liée au suivi des chiffres des contaminations et des hospitalisations «nous a tous énormément épuisés», explique le journaliste, qui invite la presse à faire le point la manière dont elle couvre la crise sanitaire.

Nous n’avons pas été assez vigilants

Le tabloïd estime avoir échoué dans son propre traitement de l'actualité épidémique, en particulier sur les causes des admissions à l'hôpital. Ainsi, «il a été démontré que les chiffres officiels d’hospitalisations étaient 27% plus élevés que le chiffre réel du nombre de personnes hospitalisées à cause du coronavirus», écrit le quotidien. «Nous n’avons pas été assez vigilants» quant aux chiffres présentés par les autorités danoises, reconnaît le journaliste, alors que cet écart entre patients admis avec le Covid et non à cause du Covid représente «une grosse différence».

Comme le rappelle Libération, le mea culpa du quotidien danois fait suite à la publication d'un rapport publié le 6 janvier par le Statens Serum Institut (SSI), l’organisme danois chargé du suivi du Covid-19. Celui-ci indiquait qu’au mois de décembre 2021, environ 23 % des patients atteints du Covid dans les hôpitaux danois y ont été admis pour une autre raison que le virus (autres maladies, accident ou accouchement).

Outre son autocritique, le quotidien a souligné que ce sont «avant tout les autorités qui ont la responsabilité d'informer la population de manière correcte, précise et honnête», estimant que leurs messages «laissent beaucoup à désirer dans cette crise historique». Il est donc logique, selon l'Ekstra Bladet, qu'une partie de la population «perde confiance en eux» après la présentation de données erronées. Enfin, le journal a critiqué l'efficacité des vaccins qui, présentés comme une «super-arme», n'empêchent pas les hôpitaux d'être «soumis à une pression maximale».

Selon l’édition danoise du média anglophone The Local, les caractéristiques du variant Omicron sont à prendre en compte dans l'analyse des données, puisque ce dernier est à la fois plus transmissible et moins susceptible d'entraîner des formes graves : il est donc possible que le variant «affecte la proportion de patients hospitalisés atteints de Covid-19 qui ne sont pas traités pour ce diagnostic», relève le média.

Selon les données de Santé publique France publiées dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire du 13 janvier, la part des patients hospitalisés ou admis en soins critiques pour un autre motif que le Covid-19 (mais porteurs du virus) était en légère augmentation : pour les patients hospitalisés, elle a atteint 20% la première semaine de janvier contre 17% deux semaines plus tôt, et s'est établie à 8 % des patients en soins critiques, contre 5% quinze jours auparavant.

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