Affaire Djokovic : «Chacun doit faire ce qui paraît bon pour lui» avec les vaccins, juge Nadal
Lors d'une conférence de presse, Rafael Nadal a commenté les mésaventures de son concurrent en rappelant qu'il fallait se conformer aux règles des tournois et accepter les sanctions, mais précisé qu'il n'encourageait personne à se faire vacciner.
Rafael Nadal est revenu sur la situation de Novak Djokovic, qui risque d'être expulsé d'Australie pour non-respect des exigences sanitaires, au cours d'une conférence de presse tenue le 6 janvier à Melbourne. «Ce qui se passe n'est bon pour personne», a commenté le joueur espagnol, ne souhaitant pas exprimer un «avis tranché» sans disposer de tous les détails de l'affaire. S'il s'est dit «désolé» pour son rival, il a souligné que celui-ci «connaissait les conditions depuis de nombreux mois quand il a pris sa décision», et qu'il fallait respecter les règles édictées. «Tout le monde est libre de prendre ses propres décisions, mais ensuite il y a des conséquences», a-t-il observé, en rappelant qu'il fallait accepter le vaccin pour disputer l'open d'Australie et les autres compétitions. Soulignant que de nombreuses «familles ont énormément souffert ces deux dernières années avec la pandémie», Rafael Nadal a jugé «normal» que les Australiens, en particulier, «soient énervés par cette situation avec tous les confinements très stricts qu'ils ont vécus».
Je n'encourage personne. Chacun doit faire ce qui paraît bon pour lui
Interrogé sur le fait d'encourager ou non Djokovic à se faire vacciner, le joueur espagnol a cependant apporté une réponse mesurée : «Je n'encourage personne. Chacun doit faire ce qui paraît bon pour lui». Evoquant son sentiment «que le vaccin est la seule solution pour arrêter cette pandémie», il a ajouté : «Je ne suis personne pour dire autre chose.»
Rafael Nadal a également indiqué ne pas «avoir d'avis» sur le fait d'autoriser le joueur serbe à participer à la compétition. Selon Ouest-France, le joueur russe Daniil Medvedev a quant à lui déclaré que «si son exemption est valide, il devrait être ici», et «si elle ne l’est pas, il ne devrait pas être ici». Le quotidien rapporte que seul l’Italien Matteo Berrettini, battu en finale du dernier tournoi de Wimbledon par Djokovic, a apporté son soutien au Serbe : «J’ai de la compassion pour Novak, c’est certain. Personne ne veut se retrouver dans cette situation.»
Novak Djokovic a en tout cas reçu l'appui résolu du président de la Serbie, Aleksandar Vucic, qui a dénoncé une «chasse politique» à son encontre. Dans la journée du 6 janvier, le joueur a obtenu un sursis à son expulsion jusqu'au 10 janvier, mais s'apprête à passer sa deuxième nuit en rétention. Des supporters se sont rassemblés devant le Park Hotel de Melbourne, utilisé par le gouvernement pour retenir des personnes en situation irrégulière et dans lequel Novak Djokovic est supposé se trouver.