Imbroglio vaccinal: Djokovic dépose un recours contre son visa invalidé et son expulsion d'Australie
- Avec AFP
A son arrivée à l'aéroport de Melbourne, où il devait disputer l'Open d'Australie, le champion de tennis Novak Djokovic a vu son visa annulé par les autorités du pays. L'affaire a déjà fait réagir le Premier ministre australien et le président serbe.
Les douanes australiennes ont fait savoir que le pays avait annulé le 6 janvier le visa de Novak Djokovic qui était arrivé à l'aéroport de Melbourne dépourvu des documents nécessaires à l'entrée dans le pays. Il a dans la foulée intenté un recours en justice contre cette son expulsion. Un juge de Melbourne examinera la requête du Serbe, retenu par les services d'immigration depuis son arrivée dans le pays dans la soirée du 5 janvier dans l'intention de participer à l'Open d'Australie. Plus tard dans la journée, un avocat du gouvernement a annoncé que le joueur ne serait pas expulsé d'Australie avant le 10 janvier.
Le numéro 1 mondial du tennis, dont le statut vaccinal est inconnu, avait obtenu une dérogation pour pouvoir se rendre à Melbourne en vue d'y disputer le premier tournoi du Grand Chelem de l'année. «Les ressortissants étrangers qui ne disposent pas d'un visa valide ou dont le visa a été annulé seront placés en détention et expulsés d'Australie», ont déclaré les douanes.
Une affaire qui implique désormais le président serbe et le Premier ministre australien
Comme le rapporte l'AFP, le président serbe Aleksandar Vucic a de son côté accusé l'Australie de «mauvais traitement» envers son ressortissant, assurant que les autorités serbes prendraient toutes les mesures nécessaires pour remédier à la situation du sportif.
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre australien Scott Morrison avait annoncé qu'il exigerait de Novak Djokovic «des preuves» que la dérogation médicale dont il a bénéficié pour participer à l'Open d'Australie était justifiée, faute de quoi le Serbe serait renvoyé «chez lui par le premier avion».
Un total de 26 joueurs ou membres de leur staff, sur les quelque 3 000 attendus en Australie, ont demandé une exemption et seuls quelques-uns d'entre eux l'ont obtenue, a-t-il dévoilé. Selon le président de la Fédération australienne de tennis Craig Tiley, les deux commissions chargées d'examiner les demandes d'exemption le font sans connaître l'identité des requérants.
Depuis des mois, «Nole» laissait planer le doute sur sa participation au premier Grand Chelem de l'année, dont il est le tenant du titre et neuf vois vainqueur, en raison de l'obligation faite aux joueurs de se vacciner contre le Covid-19 pour entrer en Australie. Le champion de tennis s'était exprimé dès avril 2020 contre la vaccination obligatoire, alors envisagée pour permettre la reprise des tournois. «Personnellement, je ne suis pas pour les vaccins. Je n'aimerais pas que quelqu'un m'oblige à me faire vacciner pour voyager», avait-il alors affirmé.