Omicron : les événements «super-propagateurs» possibles même avec un rappel, selon une étude

Omicron : les événements «super-propagateurs» possibles même avec un rappel, selon une étude© Charles Krupa Source: AP
Une pharmacienne prépare une dose de rappel avec le vaccin Moderna (image d'illustration).
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Suite à une soirée rassemblant uniquement des personnes vaccinées, dose de rappel comprise, deux tiers ont été infectées au variant Omicron, selon une étude norvégienne. Toutes ont eu des symptômes, mais aucune n'a été hospitalisée.

Selon une étude reprise par la RTBF le 29 décembre, un événement «super-propagateur» reste possible avec le variant Omicron, même lorsque les participants ont tous reçu une dose de rappel. L'étude en question, réalisée par des chercheurs norvégiens, a été prépubliée le 23 décembre et doit encore faire l'objet d'une révision par les pairs. Portant sur une réunion privée qui s'est tenue dans les îles Féroé, 33 travailleurs de la santé, tous vaccinés et ayant reçu une dose de rappel au cours des deux mois et demi précédents, y ont participé. Tous avaient également effectué un test dans les 36 heures précédant le rassemblement, avec un résultat négatif.

Or, plusieurs personnes ont remarqué des symptômes au cours des jours suivant la réunion et ont effectué un test PCR, qui s'est révélé positif. Les autres participants se sont aussi soumis à des tests PCR, et il s'est avéré que pas moins de 21 des 33 participants étaient positifs. Ce taux d'attaque virale inhabituellement élevé a conduit à un séquençage du génome du virus, et à l'identification du variant Omicron pour la première fois sur l'île.

Des symptômes, mais pas d'hospitalisations

L'étude précise que toutes les personnes infectées ont présenté des symptômes de la maladie. «Les plus fréquents étaient les douleurs musculaires et articulaires, la fatigue et la fièvre», est-il précisé, mais également la perte du goût et de l'odorat survenant dans un nombre de cas moindre. Toutefois, «personne n'a été admis à l'hôpital», soulignent les auteurs, qui indiquent également que la chaîne de transmission a «apparemment été arrêtée après environ 70 cas», ce qui démontre selon eux qu'une recherche efficace des cas contacts peut permettre de contenir les transmissions.

Les chercheurs en déduisent que le variant Omicron peut conduire à des événements «super-propagateurs», même chez les personnes triplement vaccinées. Il reste donc essentiel de respecter la distanciation sociale et d'éviter les grands rassemblements festifs pendant la pandémie, pour éviter ce type d'épisodes. Ils soulignent aussi que la période d'incubation est plus courte avec Omicron (de 2 à 6 jours) qu'avec ses prédécesseurs.

Les données sur Omicron restent incomplètes

L'équipe de chercheurs rappelle également que «les données cliniques disponibles sur le variant Omicron sont encore limitées», et qu'«il n'est pas possible de déterminer le taux d'hospitalisation ou de décès à partir de cette petite étude». La probabilité de développer un Covid long suite à une infection au variant Omicron reste, elle aussi, inconnue à ce stade. Les scientifiques indiquent, en conclusion, «qu'il est probable que la vaccination protège» contre les formes graves du Covid-19, y compris avec le variant Omicron, «même si la protection contre l'infection s'est quelque peu affaiblie». Ce qui souligne encore, selon eux, «l'importance de la vaccination».

Confrontée à la menace liée au nouveau variant, l'Organisation mondiale de la santé a multiplié les alertes : son directeur a déclaré le 22 décembre qu'«aucun pays ne [pourrait] se sortir de la pandémie à coups de doses de rappel», insistant sur la nécessité de mieux répartir les vaccins à l'échelle mondiale. Plus récemment, l'OMS a évoqué un «tsunami» de cas de Covid-19, sous le double effet des variants Omicron et Delta, qui pourrait entraîner les systèmes de santé vers l'«effondrement».

Face à la forte hausse du nombre de contaminations dans le monde, les restrictions se multiplient pour le Nouvel An afin d'éviter les rassemblements festifs, mais aussi de limiter le nombre de convives lors des soirées privées. En France, Gérald Darmanin a ainsi demandé aux préfets de prendre des mesures pour «dissuader les rassemblements» lors de la Saint-Sylvestre. En Allemagne, le chancelier Olaf Scholz a annoncé des limitations de contacts le 21 décembre, y compris entre personnes vaccinées, en instaurant un maximum de dix invités pour la soirée du 31 décembre. Une limite qu'il a fixée à deux personnes pour les non vaccinés.

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