«Ukraine», «problèmes régionaux» : la visioconférence entre Poutine et Biden prévue le 7 décembre
Les présidents américain et russe vont se parler en visioconférence le 7 décembre, ont annoncé les deux parties. Les discussions porteront sur plusieurs sujets, alors que les tensions restent fortes sur le dossier ukrainien.
La Maison Blanche a confirmé qu'un «appel vidéo sécurisé» entre Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine était programmé le 7 décembre. «Les dirigeants discuteront d'un éventail de sujets dans les relations américano-russes, y compris la stabilité stratégique, la cybersécurité et les problèmes régionaux», a précisé l'attachée de presse de la présidence américaine Jen Psaki, dans un communiqué diffusé le 4 décembre.
La partie américaine a précisé que Joe Biden «soulignera les préoccupations des États-Unis concernant les activités militaires russes à la frontière avec l'Ukraine et réaffirmera le soutien des États-Unis à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine».
Côté russe, le conseiller de Vladimir Poutine Iouri Ouchakov a annoncé que les discussions porteraient sur les relations bilatérales et les dossiers internationaux urgents comme l'Afghanistan, l'Iran, l'Ukraine, la Libye et peut-être la Syrie. Le conseiller a aussi évoqué de probables discussions sur la mise en œuvre de l'initiative russe d'organiser un sommet des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, a précisé l'agence Tass.
La Russie avait annoncé dès le 3 décembre que l'organisation d'une discussion entre les deux présidents était en cours. La veille, les chefs de la diplomatie des deux pays, Sergueï Lavrov et Anthony Blinken, s'étaient rencontrés à Stockholm.
OTAN et Ukraine au cœur des tensions
Les mouvements présumés de troupes russes autour de l'Ukraine constituent le principal sujet de discorde entre les deux pays. Ce sujet récurrent suscite l'inquiétude des Etats-Unis, de l'OTAN et de l'Union européenne. Les Etats-Unis et leurs alliés, dont Kiev, accusent par ailleurs Moscou de soutenir les séparatistes dans la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, lesquels refusent de reconnaître les autorités issues du coup d'Etat de 2014.
Des accusations auxquelles avait répondu Dmitri Peskov au cours d'une conférence de presse le 1er décembre : il avait alors affirmé, que, contrairement aux assertions occidentales, la Russie n'était pas «partie prenante» de la guerre dans le Donbass, estimant que la guerre en Ukraine était un conflit purement «intérieur» et «une guerre civile» à proprement parler.
Autre sujet de tensions, les velléités ukrainiennes récurrentes d'adhérer à l'OTAN, qui pour l'heure ne semble pas être une priorité pour Washington. Les Etats-Unis considèrent que l'Ukraine a encore des efforts à faire, notamment en termes de lutte contre la corruption. La Russie souhaite pour sa part que des accords empêchant la progression de l'OTAN à l'Est et le déploiement d'armements à proximité de ses territoires soient négociés.