La France soutient les groupes terroristes en Syrie, estime Bachar el-Assad
Alors qu’une délégation parlementaire française était ce mercredi à Damas pour discuter, en dépit de la réprobation de l’Elysée, avec le président syrien, ce dernier a dénoncé le rôle joué par les autorités françaises dans le conflit.
«De nombreux pays de la région ou occidentaux, dont la France, continuent jusqu'à présent de soutenir le terrorisme en donnant une couverture politique aux groupes terroristes en Syrie et dans la région», a-t-il affirmé à l’agence de presse officielle Sana. Il a par ailleurs estimé que «le terrorisme est la raison principale de la souffrance du peuple syrien [...], ainsi que l'embargo imposé à la Syrie».
Le 27 octobre, une délégation de trois députés français s'est rendue à Damas afin d’y rencontrer Bachar el-Assad. Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate breton, qui était du voyage, a déclaré que la solution au conflit passerait par un dialogue avec le président syrien, «qui est en place et qui est élu par le peuple syrien».
Première image de la rencontre entre B. al #Assad et la délégation parlementaire française (via @HoseinMortada). pic.twitter.com/z3yN8wCIAH
— Ashkan (@Zarathoustra96) 28 Octobre 2015
Le président du #PCD@jfpoisson78 est de nouveau en #Syrie, retrouvez sa précédente interview sur BFMTV. https://t.co/DX9YBFTSYY
— PCD Bretagne Breizh (@PCD_Bretagne) 26 Octobre 2015
Cette position est à l’opposé de celle défendue par le gouvernement français. En 2012, le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, avait affirmé que «le régime syrien doit être abattu et rapidement» et que «Bachar el-Assad ne mériterait pas d'être sur la terre». La même année, le même Fabius avait déclaré à propos du groupe djihadiste, le Front al-Nosra, combattant aux côtés des rebelles contre le président de la Syrie, que «sur le terrain, ils font un bon boulot», comme l’avait alors rapporté le journal français Le Monde. A la tribune des Nations unies, François Hollande a souligné, concernant le chef de l’Etat syrien qu’«étant le problème, il ne pouvait pas faire partie de la solution».
#Syrie Ns ns sommes concertés sur les modalités d’une transition politique garantissant le départ de Bashar al-Assad https://t.co/rqTemgF29t
— France Diplomatie (@francediplo) 28 Octobre 2015
Ce n’est pas la première fois que la France et ses alliés dans le dossier syrien, se voient accusés de soutenir des groupes terroristes contre Bachar el-Assad. Plus tôt, en octobre, un archevêque syrien avait demandé au Royaume-Uni de stopper son soutien aux islamistes.
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