La Maison Blanche a dit ne pas vouloir lancer de vaste opération de terrain en Irak et en Syrie
- Avec AFP
Le porte-Parole de la Maison Blanche a quelque peu tempéré les propos tenus plus tôt dans la journée par le secrétaire d’Etat à la Défense Ashton Carter, qui a annoncé qu’une intervention militaire au sol était envisageable pour lutter contre Daesh.
Eric Schultz a déclaré face aux journalistes, qu’il n’était pour le moment pas question de lancer une vaste opération de terrain en Irak et en Syrie contre Daesh, mais que néanmoins, mener «des opérations limitées» avec les partenaires des Etats-Unis restait possible «si les circonstances le permettent», a-t-il conclu, dans une remarque rapportée par l’agence d’information Tass.
Ces propos viennent nuancer les propos d’Ashton Carter qui, plus tôt dans la journée, avait déclaré que : «Nous ne nous abstiendrons pas de soutenir nos partenaires compétents dans leurs attaques opportunistes contre Daesh, ou d’effectuer de telles missions [nous-mêmes] directement depuis les airs ou à travers une action directe sur le sol», a déclaré Carter devant le comité des services armés du Sénat américain.
Le chef du Pentagone a également annoncé l’intention des Etats-Unis d’intensifier leur campagne aérienne contre les terroristes de Daesh. «Cela comprendra davantage de frappes contre des cibles de grande valeur de l'EI à mesure que notre renseignement s'améliore», a précisé le responsable, cité par l’AFP. «Nous avons déjà commencé à augmenter le nombre de nos sorties», a-t-il ajouté.
Les déclarations d’Ashton Carter ont été faites sur fond de pause dans les bombardements de la coalition dirigée par Washington en Syrie, qui n’ont pas frappés depuis trois jours. Le dernier bombardement de la coalition remonte notamment au jeudi 22 octobre, avec une frappe de drone dans la région de Mara (nord de la Syrie).
Le chef du #Pentagone prévient qu’il y aura plus de raids américains contre #Daeshhttps://t.co/YmZUSZfPyupic.twitter.com/lqBLzcWf3Q
— RT France (@RTenfrancais) 23 Octobre 2015
Un ralentissement qui contraste vivement avec l’activité de Moscou dans la région, qui a frappé 285 cibles lors des trois derniers jours, comme l’a indiqué lundi le Kremlin.
La semaine dernière, un militaire américain engagé dans une opération militaire aux côtés des forces irakiennes a été tué par les combattants de l’Etat islamique en Irak, a fait savoir une source anonyme gouvernementale. Le militaire a péri lors d’une opération de sauvetage de réfugiés, dans le nord du pays.
Un soldat américain tué par #Daesh en tentant de "libérer des otages" en #Irakhttps://t.co/D8s5KdWRU6pic.twitter.com/7Eyhfp6o4V
— RT France (@RTenfrancais) 22 Octobre 2015
Depuis 2003, et l’engagement américain en Irak, les Etats-Unis ont déjà perdu près de 4 500 soldats au combat.