Un pétrolier géré par une société appartenant à un milliardaire israélien attaqué au large d'Oman
Un pétrolier géré par la société internationale Zodiac Maritime, basée à Londres et propriété de l'Israélien Eyal Ofer, a fait l'objet d'une attaque au large d'Oman. Deux membres de l'équipage, de nationalités britannique et roumaine, sont morts.
Le Mercer Street, un navire pétrolier géré par Zodiac Maritime, une société basée à Londres appartenant à l'homme d'affaires israélien Eyal Ofer, a été attaqué au large d'Oman ce 30 juillet. La société de transport maritime a annoncé dans un communiqué que deux membres de l'équipage, un Britannique et un Roumain, étaient décédés dans l'attaque.
D'après la même source, le pétrolier naviguait de Dar es Salaam, en Tanzanie, à Fujaïrah, aux Emirats arabes unis et ce «sans cargaison à bord».
Zodiac Maritime enquête pour établir les circonstances des faits. Un porte-parole du ministère britannique de la Défense, cité par l'AFP, a fait savoir de son côté que ses quartiers généraux dans la région menaient eux aussi des investigations.
L'entreprise basée à Londres a annoncé un peu plus tard le 30 juillet que l'équipage avait repris le contrôle du navire et qu'il se rendait vers «un lieu sûr» sous escorte navale américaine.
La mer d'Oman, ou mer d'Arabie, est située entre l'Iran et Oman, à la sortie du stratégique détroit d'Ormuz par lequel transite une grande partie du pétrole mondial et où opère une coalition dirigée par les Etats-Unis.
Israël accuse l'Iran
L'Etat hébreux a rapidement accusé son ennemi juré d'être à l'origine de l'attaque. «L'Iran sème la violence et la destruction dans tous les coins de la région», a ainsi dénoncé un responsable du gouvernement israélien dans un communiqué, ajoutant que, «voulant cibler Israël», Téhéran s'était «incriminé en tuant des civils étrangers».
«L'Iran n'est pas seulement le problème d'Israël, c'est un problème mondial, et son comportement met en danger la liberté de navigation et de commercer dans le monde», a-t-il ajouté.
Aux Etats-Unis, l'administration de Joe Biden est restée prudente. «Nous surveillons la situation de près», s'est contentée de dire une porte-parole du département d'Etat, Jalina Porter. «Nous coopérons avec nos partenaires étrangers pour établir les faits», a-t-elle ajouté.
En Iran, selon l'AFP, la chaîne en arabe de la télévision d'Etat a cité des «sources informées dans la région» qui affirment que l'attaque était une réponse à une «récente attaque israélienne» en Syrie sans donner plus de détails.