Attaque de «troupes aériennes et terrestres» sur Gaza : Tsahal précise ne pas y être entrée
Tsahal a annoncé que des troupes israéliennes aériennes et terrestres participaient à une offensive sur Gaza le soir du 13 mai. L'armée a cependant précisé par la suite qu'elle effectuait des tirs depuis l'extérieur de la bande.
«Les troupes aériennes et terrestres de Tsahal attaquent actuellement dans la bande de Gaza», a annoncé sur Twitter l'armée israélienne, le soir du 13 mai. Cependant, deux heures plus tard, le porte-parole de l'armée israélienne Jonathan Conricus a émis une «clarification» pour dire «qu'il n'y avait actuellement pas de troupes dans la bande de Gaza».
Les troupes aériennes et terrestres de Tsahal attaquent actuellement dans la bande de Gaza.
— Tsahal (@Tsahal_IDF) May 13, 2021
Citant des correspondants aux affaires militaires israéliennes, l'agence Reuters avait précisé qu'il ne s'agissait pas d'une invasion terrestre et que les troupes israéliennes utilisaient des pièces d'artillerie depuis le territoire israélien. Selon Reuters également, les résidents de la partie nord de Gaza, près de la frontière israélienne, déclaraient ne pas avoir constaté de signes d'une invasion terrestre dans l'enclave palestinienne.
Une information confirmée par le journaliste et correspondant de guerre israélien Roy Sharon, qui a déclaré sur Twitter que «des chars tirent beaucoup de mortiers et d'obus depuis le sol» et que «ce n'est pas une entrée [de troupes] au sol dans la zone de la bande [de Gaza]».
Paula Slier, correspondante de RT dans la région, témoigne également du fait que «des unités d'artillerie de la brigade [israélienne] Golani tirent sur Gaza depuis la frontière, mais ne l'ont pas traversée».
#IsraelGaza: Artillery units from #Israel’s #Golani Brigade are shooting into #Gaza from the border, but have not crossed over.
— Paula Slier (@PaulaSlier_RT) May 13, 2021
The #IDF has said that residents of border communities up to 4km must remain in shelters until further notice.
Plus tôt, interrogé par l'AFP, Jonathan Conricus, avait pourtant confirmé que des soldats israéliens étaient entrés dans l'enclave palestinienne, mais n'avait pas précisé leur nombre.
Interrogé à nouveau, le porte-parole de l'armée a expliqué cet imbroglio par un «problème de communication en interne», et a confirmé que des troupes bombardaient Gaza mais de l'extérieur du territoire.
Le matin du 14 mai, l'armée israélienne n'avait pas effacé son tweet affirmant que ses troupes terrestres attaquaient «dans la bande de Gaza».
Feu vert à l'armée israélienne pour mobiliser au besoin des milliers de réservistes
Peu après minuit dans la nuit du 13 au 14 mai, des groupes armés palestiniens dans la bande de Gaza ont tiré un nouveau barrage de roquettes vers le sud d'Israël.
Face à la multiplication de ces tirs de roquettes par le Hamas et le Jihad Islamique, l'armée israélienne a déployé chars et autres véhicules blindés le long de la barrière séparant Israël de l'enclave palestinienne d'où l'armée israélienne s'était retirée unilatéralement en 2005.
«Nous sommes prêts et nous continuons à nous préparer à différents scénarios», avait plus tôt déclaré le porte-parole de l'armée, précisant qu'une invasion terrestre était «l'un des scénarios». Le ministère de la Défense a lui donné le feu vert à l'armée pour mobiliser au besoin des milliers de réservistes.
«Toute incursion terrestre dans n'importe quelle zone de la bande de Gaza sera l'occasion d'augmenter le nombre de morts et des prisonniers chez l'ennemi», a averti la branche armée du Hamas qui continuait dans la nuit de lancer des roquettes vers le sud israélien limitrophe de Gaza.
Des violences opposent forces israéliennes et combattants palestiniens depuis plusieurs jours, faisant des blessés et morts parmi les populations civiles. Le ministère de la Santé à Gaza a fait état de 103 morts, dont 27 enfants, et de 580 blessés depuis le début des affrontements le 10 mai. Côté israélien, les tirs depuis Gaza ont fait sept morts, dont un enfant, et des dizaines de blessés.
Les tensions avaient débuté autour de l'expulsion de familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est, occupé illégalement par l'Etat hébreu, avant de virer à l'affrontement sur l'esplanade des Mosquées.