Ces cinq lanceurs d'alerte qui ont ébranlé la politique internationale américaine

Ces cinq lanceurs d'alerte qui ont ébranlé la politique internationale américaine© Pierre Albouy Source: Reuters
Les sculptures de Chalsea Manning, Julian Assange et Edward Snowden, oeuvre du sculpteur italien Davide Dormino, Genève
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Lanceur d'alerte ou whistleblower, autant de noms qui désignent ces anonymes témoins d'actes illicites qu'ils décident de rendre publics. Une longue tradition dans laquelle s'inscrivent les dernières révélations sur les assassinats par drones.

Si The Intercept a nommé ses dernières révélations «The drone Papers», c'est en hommage direct au lanceur d'alerte le plus fameux, Daniel Ellsberg, qui fut à l'origine du scandale des «Pentagon Papers». Ce simple fonctionnaire avait rendu publics en 1971 des documents secrets portant sur les mensonges de l'administration américaine à propos de la guerre au Vietnam. D'autres lanceurs d'alerte suivront les traces de Daniel Ellsberg.

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William Binney, celui qui le premier a dénoncé la NSA

Il est le précurseur d'Edward Snowden. William Binney est un ancien de la NSA pour laquelle il a travaillé pendant plus de 30 ans. En 2002, il a dénoncé sa politique de collecte de données massive. Il estimera également que la NSA a violé délibérément la constitution des États-Unis. Selon lui, ce n'est pas moins de 20 000 milliards de communications téléphoniques, mails ou autres qui ont été interceptés par la NSA. S'il a quitté la NSA en octobre 2001, il restera longtemps sous surveillance du FBI.

Thomas Drake, celui qui a dénoncé le projet Trailblazer

Il a été aussi un ancien de la NSA. Thomas Drake révéla dès 2006 le nébuleux projet Trailblazer, un système de surveillance généralisée des télécommunications, une sorte d'affaire Snowden avant l'heure. En dénonçant une suite de dysfonctionnements, il pensait être couvert par la loi qui, aux Etats-Unis, protège constitutionnellement les lanceurs d'alerte. Pourtant c'est au nom de l'Espionage Act, texte qui punit les activités antiaméricaines, qu'il sera poursuivi. L'affaire a abouti à un non-lieu. S’adressant à la commission du Bundestag, Thomas Drake avait publiquement déclaré que «le régime de surveillance de la NSA s’était transformé en un système énorme qui asphyxie le monde entier».

John Kiriakou, celui qui a dénoncé la torture

Il a travaillé durant quinze ans pour la CIA. John Kiriakou a été le premier agent à avoir été emprisonné pour avoir divulgué aux journalistes des informations confidentielles. Il a été condamné en janvier 2013 à trente mois de prison pour avoir dévoilé le nom d’un agent secret de la CIA à un journaliste. Mais ce sont surtout ses révélations en 2007 sur l’utilisation du «waterboarding», cette technique de torture utilisée par la CIA simulant la noyade, qui l'ont fait connaître. 

Bradley Manning, celui qui a alimenté Wikileaks

C'est un jeune soldat qui sera à l'origine d'une des plus importantes fuites de données de l'histoire. Choqué par certains faits de guerre, il téléchargé des centaines de milliers de documents lors de son affectation en Irak en 2010. Certains de ces documents portaient sur la diplomatie et d'autres étaient relatifs à l'engagement américain en Irak et en Afghanistan. Ces documents ont en suite été confiés à Julian Assange, fondateur du site WikiLeaks. Bradley Manning qui se fait désormais appeler Chelsea, est reconnu en juillet 2013 coupable de vingt des vingt-deux chefs d’accusation qui pesaient contre lui. Il est condamné à 35 ans de réclusion.

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Edward Snowden, celui qui a mis à nu la NSA

A l'époque, Edward Snowden a 29 ans et travaille pour la CIA, avant de rejoindre une entreprise de sécurité travaillant pour l'Agence de sécurité nationale américaine. En juin 2013, Snowden a rendu publiques des informations de la NSA concernant la captation des appels téléphoniques aux États-Unis. À la suite de ses révélations, Edward Snowden est inculpé par le gouvernement américain sous les chefs d’accusation, d’espionnage, de vol et d'utilisation illégale de biens gouvernementaux. Edward Snowden obtient l’asile temporaire en Russie puis un droit de résidence pour trois ans.

Après ces révélations, des réformes ont été prises : En juin 2015, le Congrès américain a validé le USA Freedom Act qui limite les actions de la NSA sur le sol américain. Au Royaume-Uni, un texte a été voté qui encadre les pratiques de ses propres services secrets.

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