Algériens bloqués à Roissy : Alger justifie sa position et assure avoir fait des propositions
La diplomatie algérienne a expliqué avoir fait des propositions à la trentaine d'Algériens provisoirement installés dans un terminal de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Selon Alger, ils ne sont pas concernés par les vols de rapatriement.
Dans un entretien diffusé le 8 avril, l'ambassadeur d'Algérie en France a fait savoir les raisons pour lesquelles son pays s'opposait au rapatriement des ressortissants algériens qui se trouvent actuellement en zone internationale, dans un terminal de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle.
Ils s'entêtent à rester en zone internationale
«Ils ont été informés de l'annulation de leur vol, les vols de rapatriement ne les concernent pas, on a fait toutes les propositions», a souligné Mohamed Antar Daoud, affirmant qu'Air Algérie pouvait prendre en charge les billets et autres frais de voyage, afin de permettre aux ressortissants de retourner en Grande-Bretagne.
«Ils s'entêtent à rester en zone internationale, ils s'assument [...] Les vols de rapatriement concernent les ressortissants algériens venus d'Algérie avec un passeport établi en Algérie, munis de visa et titulaires d'un test PCR [...] La décision du gouvernement algérien tient compte du conseil scientifique : en aucun cas, on ne pourra mettre en danger la vie de 45 millions pour 27 personnes», a déclaré le diplomate, affirmant regretter les répercussions de l'affaire en cours, notamment en termes d'image pour le pays.
Les fermetures des frontières ont eu un impact positif
«Nous sommes l’un des rares pays au monde à avoir aujourd’hui, avec la Chine, un taux de contamination à deux chiffres, les fermetures des frontières ont eu un impact positif», a encore expliqué Mohamed Antar Daoud.
Au mois de mars, le député insoumis Alexis Corbière interpellait pour sa part l'exécutif français sur la situation. «Les autorités françaises doivent tout mettre en œuvre pour que ces personnes puissent enfin rejoindre leur destination ou, à défaut, être autorisées au séjour en France et accueillies dans des conditions dignes», avait-il notamment écrit.