Les partisans de Pachinian et de l’opposition manifestent à Erevan après la «tentative» de putsch

Les partisans de Pachinian et de l’opposition manifestent à Erevan après la «tentative» de putsch© Artem Mikryukov Source: Reuters
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Manifestation de l'opposition à Erevan le 25 février 2021.
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Le Premier ministre Nikol Pachinian a fustigé «une tentative de coup d'Etat militaire» après l'appel à la démission de son gouvernement lancé par l'état-major des armées. Depuis, les deux camps manifestent dans les rues de la capitale.

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  • Washington appelle les forces armées «à ne pas intervenir» dans les affaires politiques.

  • Des manifestants opposés au Premier ministre Nikol Pachinian ont installé un «village de tentes», se préparant pour la nuit après une journée de manifestation à Erevan. 

  • Nikol Pachinian et Vladimir Poutine ont eu un entretien téléphonique au sujet de la situation en Arménie selon Ria Novosti. 

  • Le Premier ministre Nikol Pachinian a exhorté l'opposition à entamer des consultations. «Nous arrêtons maintenant nos actions, nous exhortons nos collègues de l'opposition à faire de même et à entamer des consultations», a-t-il déclaré cité par l'agence TASS.

  • Finalement, la session extraordinaire du Parlement arménien n'aura pas lieu en raison du trop faible nombre de députés présents appartenant au bloc de la majorité au pouvoir, selon un député de l'opposition cité par l'agence TASS.

  • De son côté l'opposition a elle aussi défilé dans les rues d'Erevan, au son des klaxons, pour demander le départ du Premier ministre, d'après ces images de l'agence Ruptly.

  • Les partisans de Nikol Pachinian ont défilé dans les rues d'Erevan face à la «tentative de coup d'Etat militaire» dénoncée par le Premier ministre arménien. Des échauffourées ont éclaté entre partisans et opposants au gouvernement comme le montrent ces images captées par l'agence Ruptly.

  • Vazghen Manoukian, chef du Mouvement pour le salut de la patrie, parti d’opposition, a appelé ses partisans qui ont organisé une manifestation sur l’avenue Baghramian, devant le Parlement arménien, à ériger des barricades et à se préparer à bloquer l'institution législative jusqu’à ce que les députés viennent voter pour la démission du Premier ministre Nikol Pachinian.

    «Nous allons maintenant ériger des barricades, les entrées [du bâtiment] du parlement doivent être fermées, personne ne circulera dans cette rue tant que les députés ne viendront pas [voter] la démission de Pachinian», a-t-il déclaré, cité par l’agence TASS.

  • Dans son discours, Nikol Pachinian a exhorté le chef d'état-major de l'armée, Onik Gasparian, à la démission : «J'appelle le chef de l'état-major général d'Arménie Onik Gasparian à démissionner. Il ne pourra pas lever une armée contre le peuple. Je ne permettrai pas cela.»

    «J'appelle toutes les forces politiques à arrêter immédiatement les actions de désobéissance et à entamer un dialogue. Nous sommes prêts à écouter même les forces les plus radicales», a-t-il ajouté, selon un correspondant de l'agence TASS sur place.

  • Leonid Kalachnikov, président de la commission de la Douma d'Etat russe sur les affaires de la Communauté des Etats indépendants, a expliqué espérer que les événements en Arménie ne compromettraient pas les relations avec la Russie. «En ce qui concerne nos relations bilatérales, bien sûr, je ne voudrais pas que ces turbulences les affectent», a-t-il fait valoir, cité par l’agence TASS.

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Dans un message mis en ligne sur son compte Facebook le 25 février 2021, le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a dénoncé une «tentative de coup d'Etat militaire» après l'appel lancé par l'état-major des armées demandant le départ du gouvernement en place.

«Je considère que la déclaration de l'état-major est une tentative de coup d'Etat militaire. J'invite tous nos partisans à se rassembler place de la République», a-t-il fait valoir dans sa déclaration sur le réseau social. Il a également annoncé avoir limogé le chef d'état-major de l'armée Onik Gasparian.

Par la suite, Nikol Pachinian a défilé dans les rues de la capitale Erevan en compagnie de ses soutiens. «La situation est tendue mais tout le monde est d'accord qu'il ne doit pas y avoir d'affrontements [...] la situation est gérable», a-t-il assuré à la foule de plusieurs centaines de personnes.

La parti d'opposition Arménie prospère a, lui, appelé le 25 février Nikol Pachinian à saisir sa «dernière chance» de quitter le pouvoir afin d'éviter une «une guerre civile». «Nous appelons Nikol Pachinian à ne pas mener le pays vers la guerre civile et une effusion de sang. Pachinian a une dernière chance de partir sans qu'il n'y ait de troubles», a-t-il fait savoir.

Moscou s'est de son côté dit préoccupé par la situation en Arménie et a appelé au calme. «Nous suivons la situation en Arménie avec préoccupation [...] et bien entendu nous appelons tout le monde au calme», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, s'adressant à la presse.

Un Premier ministre critiqué pour l'accord sur le Haut-Karabagh

La veille, le 24 février, le Premier ministre arménien avait décidé de limoger un adjoint d'Onik Gasparian, Tigran Khatchatrian, suscitant la colère de l'état-major des armées qui en réaction avait demandé sa démission.

«L’état-major des forces armées arméniennes proteste énergiquement contre la révocation du mandat du premier chef d’état-major adjoint des forces armées arméniennes pour des motifs déraisonnables et infondés», avait-il fait valoir, dénonçant une décision motivée par «des sentiments et des ambitions personnels».

«Face à la situation actuelle, les forces armées arméniennes exigent la démission du Premier ministre et du gouvernement», était-il également précisé dans le texte.

Nikol Pachinian est sous pression depuis la fin du conflit au Haut-Karabagh à l'automne 2020. Un accord avait alors été conclu sous l'égide de la Russie, selon lequel Erevan avait du céder à l'Azerbaïdjan des territoires qui étaient jusque là de facto sous contrôle arménien.

Si elle avait marqué la fin des hostilités, cette signature avait été très mal perçue en Arménie car considérée comme une humiliation militaire, et l'opposition avait alors manifesté pour demander le départ du Premier ministre arménien.

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