La diplomatie russe note que la France «limite de plus en plus souvent les droits et libertés»
Interrogée sur le débat français autour des violences policières, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a déclaré avoir remarqué que la France «limite de plus en plus souvent les libertés civiles» pour des raisons de sécurité.
Les dernières manifestations en France et le débat actuel sur les violences policières et la sécurité nationale ne sont pas passés inaperçus en Russie. Interrogée sur ces questions lors d'un point presse, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a estimé que la politique française était de moins en moins à la hauteur de ses ambitions sur la question de la «protection des droits de l’homme».
«On a reçu beaucoup de questions et demandes de commentaires sur la répression brutale des manifestations de protestation et les restrictions à la liberté dans ce pays», a-t-elle d'abord déclaré, avant d'ajouter : «Bien que la protection des droits de l’homme soit traditionnellement proclamée par les autorités françaises comme une priorité clé de la politique française, ces derniers temps, la France limite de plus en plus souvent les droits et libertés civiles sous prétexte de la sécurité nationale».
«L’attention de l’opinion publique française est focalisée sur le problème desdites "violences policières" et la répression brutale des manifestations qui dégénèrent souvent en affrontements avec les forces de l’ordre», a noté la diplomate.
Une «grande partie de la société» opposée à la politique sécuritaire d'Emmanuel Macron
Dans ce contexte, la porte-parole de la diplomatie russe n'a pas manqué l'occasion de rappeler les manifestations du mouvement des Gilets jaunes entre 2018 et 2019, ainsi que la façon dont celles-ci ont été réprimée par les forces de l'ordre, méthodes qui ont été dénoncées jusqu'à l'ONU.
Les nombreuses manifestations ont démontré qu’une grande partie de la société était opposée à la politique du président Macron visant à réduire la liberté de l'information
«Les représentants des médias sont souvent touchés par les policiers, notamment des journalistes russes qui couvrent les manifestations ont été blessés», a-t-elle par ailleurs déclaré.
La porte-parole de la diplomatie a en outre abordé le récent débat sur l'article 24, marqué par plusieurs manifestations ayant fini dans la violence : «Je tiens également à noter que les nombreuses manifestations contre l'adoption de ce projet de loi, qui se sont accompagnées de violents affrontements avec la police, ont démontré qu’une grande partie de la société était opposée à la politique du président Macron visant à réduire la liberté de l'information».