Menace nucléaire : la Russie exhorte les États-Unis à mettre fin à la prolifération d'armes

Menace nucléaire : la Russie exhorte les États-Unis à mettre fin à la prolifération d'armes© Ministère de la défense de la Fédération de Russie Source: Sputnik
Lancement d'entraînement du missile balistique Topol-M depuis le cosmodrome de Plesetsk dans la région d'Arkhangelsk
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Moscou appelle Washington à stopper le déploiement d' armes nucléaires en Europe dans les pays membres de l'OTAN. La Russie y voit une contradiction avec les traités sur la non-prolifération d'armes ainsi qu'une menace pour la sécurité.

Lors d'une visioconférence dans le cadre du forum international Fort Ross Dialogue lundi 30 novembre le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a déclaré que Moscou «[espérait] que les États-Unis [cesseraient] de "partager" les armes nucléaires avec leurs alliés et [mettraient] fin au déploiement des armes nucléaires dans les pays qui n'en possèdent pas». Selon le diplomate cette politique conduit à une déstabilisation de la sécurité internationale et constitue une infraction aux articles 1 et 2 du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. 

La doctrine militaire américaine a fait un pas de 50 ans en arrière

Sergueï Riabkov a ajouté par ailleurs que la Russie était préoccupée par les nouvelles mesures prises par les États-Unis afin de déployer des ogives dites «à faible rendement». «Cela abaisse ce qu'on appelle le seuil [de l'utilisation des armes nucléaires]. Et ainsi, nous assistons au retour du concept de guerre nucléaire limitée. Nous estimons que la doctrine militaire américaine a fait un pas de 50 ans en arrière vers l'époque où l'on croyait que, en principe, l'utilisation des armes nucléaires est l'une des options dans une guerre tactique», a-t-il conclu.  

Le lendemain de cette déclaration, Konstantin Kossatchev, président de la Commission des affaires étrangères du Conseil de la Fédération de Russie (sénat), a rappelé lors d'une interview que les armes nucléaires américaines étaient déployées en Europe dans cinq ou six pays alliés de Washington et membres de l'OTAN. Ces armes  sont officiellement sous le commandement des États-Unis mais, selon le parlementaire il n'y a aucun doute qu'il s'agit de projets de gestion conjointe. «Ainsi, les Etats non doté d'armes nucléaires, comme l'Allemagne, obtiennent un accès indirect aux systèmes liés aux armes nucléaires, en violation du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires», a-t-il souligné.

De son côté Sergueï Riabkov a noté que la Russie prenait ces menaces au sérieux et s'efforçait de prévenir les situations qui pourraient conduire à une guerre nucléaire. Moscou part du principe que les armes nucléaires doivent être utilisées exclusivement comme des armes de dissuasion et que leur seul objectif est de protéger l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'État, a-t-il expliqué lors du forum Fort Ross. 

Nous pensons qu'il n’est pas possible de gagner une guerre nucléaire et qu'il ne faut pas entrer dans une telle guerre

«Nous pensons qu'il n’est pas possible de gagner une guerre nucléaire et qu'il ne faut pas entrer dans une telle guerre», a fait remarquer Sergueï Riabkov. Il a noté que la Russie était prête à travailler sur la modernisation des mécanismes de gestion des situations dangereuses et de prévention des incidents susceptibles d'entraîner l'utilisation d'armes nucléaires. «La Russie est prête à coopérer pour réviser ces mécanismes. Nous avons déjà proposé de moderniser certains d'entre eux. En particulier, nous avons présenté des idées concrètes pour moderniser l'accord de 1972 sur la prévention des incidents en haute mer et dans les eaux côtières», a-t-il ajouté. Toutefois le vice-ministre, qui se veut optimiste, a souligné que la Russie était toujours prête à établir un dialogue sur toutes les questions d'actualité à l'ordre du jour avec les États-Unis, rapporte l'agence Tass. «En effet, nous avons beaucoup de choses à discuter. Nous devons soulever de nombreuses questions qui ne sont pas évoquées actuellement», a-t-il assuré.

En 2019, les Etats-Unis se sont officiellement retirés du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire. Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo avait alors accusé la Russie d'avoir violé cet accord, ce que Moscou a fermement nié. 

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