Examens gynécologiques forcés : le Qatar «regrette»

- Avec AFP

Examens gynécologiques forcés : le Qatar «regrette»© Deepa Babington Source: Reuters
L'aéroport de Doha, Qatar, juin 2017 (image d'illustration).
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Le Qatar assure regretter la détresse induite par des examens gynécologiques forcés, pratiqués sur des voyageuses transitant par l'aéroport de Doha. Les autorités expliquent qu'il s'agissait «d'empêcher la fuite des auteurs d'un crime horrible».

Le Qatar a dit «regretter», le 28 octobre, les examens gynécologiques forcés subis par plusieurs femmes à l'aéroport de Doha. Des examens qui ont provoqué le scandale et la colère de l'Australie dont certaines ressortissantes ont subi ces pratiques médicales. Canberra accentue la pression sur le riche pays du Golfe qui a décidé de lancer une enquête.

Les faits remontent au 2 octobre. Des agents de l'aéroport de Doha avaient fait descendre d'avion les passagères d'un des vols à destination de Sydney, les forçant à subir des examens gynécologiques.

L'Etat du Qatar regrette la détresse ou la violation des libertés individuelles que cette action a pu causer à des voyageurs

Selon le Qatar, il s'agissait d'essayer de déterminer si l'une d'entre elles avait accouché récemment, après la découverte d'un nouveau-né «couvert d'un sac plastique» et «dissimulé» sous des détritus dans une corbeille des toilettes. Pour les autorités du pays, il s'agissait d'élucider ce qui s'apparente, selon elles, à «une tentative de meurtre».

«Même si le but de ces examens décidés dans l'urgence était d'empêcher la fuite des auteurs d'un crime horrible, l'Etat du Qatar regrette la détresse ou la violation des libertés individuelles que cette action a pu causer à des voyageurs», a déclaré le gouvernement dans un communiqué.

Les autorités australiennes ne relâchent pas la pression

Les personnes impliquées dans les contrôles invasifs pourraient faire l'objet de poursuites pénales, a indiqué à l'AFP une source ayant connaissance des éléments de l'enquête en cours au Qatar.

De leur côté, les autorités australiennes ne relâchent pas la pression. La ministre des Affaires étrangères, Marise Payne, a révélé que plusieurs autres vols étaient également concernés sans en préciser les destinations.

Des femmes se trouvant «à bord de dix avions au total» ont fait l'objet d'examens gynécologiques forcés, a déclaré la ministre énonçant un incident «insultant».

Elle a ajouté que 18 femmes, parmi lesquelles 13 Australiennes, étaient concernées ainsi que d'autres «ressortissantes étrangères». Selon des informations de l'AFP, une Française qui se trouvait à bord d'un de ces avions figure aussi parmi les victimes. 

Des responsables australiens ont fait savoir que Canberra coopérait avec d'autres pays pour exprimer ensemble leur préoccupation quant à ces abus. Mais ils ont refusé de nommer ces pays pour respecter la vie privée des victimes.

Le Premier ministre australien, Scott Morrison, a également réagi face au scandale, qualifiant l'incident d'«épouvantable» et d'«inacceptable».

«En tant que père d'une fille, je ne pouvais que frémir à l'idée que quiconque, Australien ou autre, puisse être soumis à cela», a-t-il déclaré.

De son côté, le ministère britannique des Affaires étrangères a indiqué qu'il apporterait un «soutien continu» à deux femmes britanniques à la suite d'«un incident à Doha». Et de déclarer dans un communiqué : «Nous avons formellement exprimé notre inquiétude auprès des autorités qataries et de Qatar Airways, et nous cherchons à obtenir l'assurance qu'un incident inacceptable comme celui-ci ne se reproduira plus.»

Le Premier ministre du Qatar, Khaled ben Khalifa Al-Thani, a annoncé que les résultats de l'enquête «complète et transparente» en cours seraient «partagés avec nos partenaires internationaux».

Le chef du gouvernement a assuré que le Qatar était «engagé à assurer la sécurité et le confort de tous les passagers qui transitent par le pays».

Selon l'AFP, ce «rare élan de contrition» de la part du Qatar intervient alors que le scandale pourrait porter un coup aux efforts déployés par ce pays du Golfe pour «améliorer son image» en amont de l'organisation de la Coupe du monde de football en 2022.

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