Evo Morales annonce son possible retour en Bolivie le 9 novembre
Lors d'une conférence de presse à Buenos Aires, l'ancien président bolivien a déclaré espérer pouvoir regagner son pays natal dès le 9 novembre prochain après la victoire de Luis Arce lors du scrutin du 18 octobre.
L’ancien président bolivien Evo Morales, actuellement réfugié en Argentine, a fait savoir le 27 octobre 2020 qu’il pourrait «possiblement» regagner la Bolivie le 9 novembre prochain alors que son ancien ministre de l’Economie, Luis Arce, a remporté dès le premier tour, et avec 52,4% des voix, l’élection présidentielle du 18 octobre et que les charges pesant sur lui ont été abandonnées par la justice.
Interrogé sur cet hypothétique retour au pays, celui qui avait été accusé de «manipulation délibérée» par l’Organisation des Etats américains (OEA) après sa victoire lors de l’élection présidentielle du 20 octobre 2019 dès le premier tour, a déclaré au cours d’une émission diffusée à la télévision argentine: «Il y a différentes propositions, les mouvements sociaux en discutent et il est possible que mon retour se fasse le 9 [novembre], en traversant entre La Quiaca [Argentine] et Villazon [Bolivie].» Après les accusations de l'OEA, deux statisticiens du Massachusetts Institute of Technology (MIT) spécialistes des scrutins électoraux ont publié à un rapport établissant l'absence totale de preuve de fraude et affirmé qu'Evo Morales aurait «très probablement» remporté l’élection.
Cette annonce a été faite après la victoire de Luis Arce lors du scrutin du 18 octobre, avec plus de 20 points d’avance sur son rival Carlos Mesa, allié de la présidente par intérim autoproclamée Jeanine Anez. Après l’annonce des résultats, que l’OEA a cette fois-ci reconnus, Evo Morales avait assuré vouloir rentrer en Bolivie «tôt ou tard».
Dans le même temps, la justice bolivienne a annulé le 26 octobre les charges pesant sur l’ancien président alors qu’elle avait émis un mandat d’arrêt pour «terrorisme» à son encontre.
Premier dirigeant amérindien du pays, président de 2006 à 2019, Evo Morales avait décidé de quitter le pouvoir en novembre après des manifestations et des violences qui avaient fait plus de 30 morts et 800 blessés selon l’ONU suite à l’annonce de cette supposée fraude électorale. Dénonçant un «coup d'Etat», il avait alors pris la direction du Mexique, avant de finalement poser ses valises en Argentine.