«Vas-tu te taire mec», «Rien d’intelligent» : un premier débat Trump Biden sous haute tension
Invectives, railleries, attaques personnelles : le premier débat entre Donald Trump et Joe Biden a offert un spectacle particulièrement chaotique à 35 jours d'une élection présidentielle américaine sous haute tension.
Suivi par des dizaines de millions d'Américains dans la soirée du 29 septembre, le premier duel télévisé entre Donald Trump et Joe Biden a été marqué par de nombreuses passes d’armes.
«Vas-tu te taire mec», «Rien d’intelligent en vous»...
Entre autres échanges tendus du débat, l'ancien vice-président de Barack Obama s'est irrité d'être interrompu à plusieurs reprises par son adversaire, au point de laisser transparaître sa colère. «Vas-tu te taire, mec», a-t-il lâché face à l'actuel hôte de la Maison blanche, l'accusant d'un comportement «tellement peu présidentiel».
‘Will you shut up, man? This is so unpresidential,' Joe Biden said while being interrupted by Donald Trump during their first presidential debate https://t.co/DzWZYD0ijq#Debates2020pic.twitter.com/sQnF6oYGap
— Reuters (@Reuters) September 30, 2020
Une phrase qui a rapidement été retenue par l'équipe de campagne du candidat démocrate, comme le relève le journaliste Raphael Grably : «L’équipe de Joe Biden a déjà mis en vente des t-shirt "Will you shut up, man"», a-t-il relevé.
L’équipe de Joe Biden a déjà mis en vente des t-shirt « Will you shut up, man ». pic.twitter.com/FBQZILawHq
— Raphael Grably (@GrablyR) September 30, 2020
«N'utilisez jamais le mot "intelligent" avec moi. N'utilisez jamais ce mot, parce qu'il n'y a rien d'intelligent chez vous, Joe», a plus tard lancé Donald Trump au candidat démocrate en réponse à des critiques émises par ce dernier au sujet de la gestion de la pandémie du Covid-19 par le président américain.
President Trump: "Don't ever use the word 'smart' with me. Don't ever use that word, because you know what? There's nothing smart about you, Joe." #Debates2020pic.twitter.com/LuLz1YZTx9
— Cheddar🧀 (@cheddar) September 30, 2020
«Le pire président qu'ait jamais eu l'Amérique»... «En 47 mois, j'ai fait plus que vous en 47 ans»...
«Vous êtes le pire président qu'ait jamais eu l'Amérique», a estimé Joe Biden en s'adressant à Donald Trump lors d'un échange au sujet des politiques douanières décidées par ce dernier. «En 47 mois, j'ai fait plus que vous n'en avez accompli en 47 ans ! J'ai accompli des choses auxquelles vous n'avez même pas pensées», lui a rétorqué son adversaire.
"You're the worst president America has ever had," Joe Biden says to Pres. Trump, amid a heated argument over Pres. Trump's federal income taxes. https://t.co/5Bl4Ob3O2t#Debates2020pic.twitter.com/lC4qX0RvNG
— ABC News (@ABC) September 30, 2020
«Marionnette de la gauche radicale» vs «Caniche de Poutine»
«La gauche radicale vous manipule comme une marionnette», a encore lancé le président américain sortant, cité par l'AFP, à son rival, assurant que Joe Biden se montrerait faible face à la criminalité et la violence s'il était élu à la Maison Blanche. «Vous ne voulez rien dire sur la loi et l'ordre», a-t-il ajouté face à l'ancien vice-président de Barack Obama.
«Il est le caniche de Poutine. Il refuse de dire quoique ce soit à propos des primes pour tuer des soldats américains», a plus tard affirmé Joe Biden en référence à des révélations du New York Times – basées sur des sources anonymes au sein du renseignement américain – selon lesquelles le renseignement militaire russe aurait payé des groupes armés afin de tuer des soldats américains en Afghanistan. Publiées au mois de juin 2020, ces allégations avaient immédiatement fait l'objet de démentis de la part de la Maison blanche et de la diplomatie russe.
"He's Putin's puppy," Joe Biden slams President Trump and outlines why he should be elected. #Debates2020https://t.co/McrHYPnMbjpic.twitter.com/UgOfkDLnpc
— CNBC (@CNBC) September 30, 2020
A 35 jours du scrutin, les deux rivaux se sont affrontés pendant 90 minutes autour de six grands thèmes : l’épidémie de Covid-19, la nomination d’une nouvelle juge à la Cour suprême, l’économie, les questions raciales, l’intégrité du scrutin ainsi que les bilans de carrière des deux candidats.