2 000 pèlerins juifs hassidiques bloqués à la frontière entre la Biélorussie et l'Ukraine

2 000 pèlerins juifs hassidiques bloqués à la frontière entre la Biélorussie et l'Ukraine© Handout/Service de garde frontière ukrainien Source: AP
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Des pèlerins juifs hassidiques bloqués par des policiers ukrainiens à la frontière entre l'Ukraine et la Biélorussie.
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Invoquant une mesure pour lutter contre le coronavirus, l'Ukraine refuse l'entrée sur son territoire à plus de 2 000 juifs hassidiques, qui se retrouvent bloqués à la frontière biélorusse. Une situation qui ravive les tensions entre Kiev et Minsk.

Plus de 2 000 Pèlerins juifs sont toujours bloqués, ce 16 septembre, à la frontière entre la Biélorussie et l'Ukraine, à cause des restrictions liées au coronavirus. D'autres pèlerins continuent à affluer dans des conditions précaires, rapporte l'AFP.

En 24 heure, le nombre de pèlerins arrivés sur la zone frontalière a presque triplé, passant de 700 le 15 septembre à 2 000 dans la journée du 16. Selon la Croix-Rouge biélorusse, ces pèlerins n'ont pas «suffisamment de ressources pour subvenir à leurs besoins» et une crise humanitaire est désormais redoutée.

Principalement arrivés d'Israël, mais aussi de France, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis, ces juifs hassidiques, qui sont arrivés en Biélorussie, espéraient participer à un pèlerinage à Ouman en Ukraine dans le cadre des célébrations du nouvel an juif.

Dans le cadre de sa politique contre la propagation du coronavirus, l'Ukraine a mis en place des restrictions à l'entrée des étrangers dans le pays jusqu'au 29 septembre. Ainsi, le service des frontières refuse l'entrée aux étrangers.

La situation à Ouman, une ville de 80 000 habitants, était déjà difficile avant cet afflux. La semaine dernière, deux pèlerins avaient été expulsés pour avoir détruit des barrières installées près de la tombe de Rabbi Nahman de Bratslav, une mesure de distanciation.

Des tensions entre Minsk et Kiev

L'Ukraine a accusé, le 16 septembre, la Biélorussie d'«exacerber» la crise née de ce blocage et de chercher à instrumentaliser la situation, sur fond de tensions entre les deux capitales. La présidence ukrainienne a ainsi appelé les autorités biélorusses «à ne pas colporter des déclarations mensongères porteuses d'espoir pour les pèlerins» quant à l'ouverture de la frontière ukrainienne.

«Plus d'un millier de personnes sont obligées de passer la nuit dehors. C'est absolument inhumain. C’est ça qui est important maintenant, ce n’est pas la démagogie et les tentatives des autorités ukrainiennes de faire incomber à d'autres leur responsabilité, quand il s’agit d'une absence de volonté élémentaire de leur part de trouver une solution à ce problème», a répondu à ces accusations Anatoli Glaz, porte-parole du ministère biélorusse des Affaires étrangères, auprès de l'agencen BelTA.

Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a de son côté chargé son gouvernement de négocier avec Kiev la création d'un «couloir humanitaire» pour les pèlerins.

Le vice-Premier ministre biélorusse, Igor Petrichenko a quant à lui déclaré que son gouvernement était prêt «à apporter aux citoyens israéliens tout le soutien nécessaire. Des tentes, le chauffage, l’eau, la nourriture casher, tout cela est à leur disposition». «En cas de besoin, nous pourrons effectuer des tests PCR de dépistage du Covid-19. En outre, nous sommes prêts à fournir des autocars pour transférer les pèlerins en Ukraine et assurer leur retour» a-t-il ajouté dans des propos rapporté par l'agence de presse biélorusse Belta.

L'Ukraine et la Biélorussie ont vu leurs relations se tendre depuis l'élection présidentielle biélorusse du 9 août, qui a déclenché d'importantes manifestations contre le président Alexandre Loukachenko, les opposants contestant la validité du scrutin. Ce dernier a rapidement dénoncé les mobilisations antigouvernementales en évoquant, notamment, «des appels à téléguider» les protestataires depuis l'étranger. 

La présidence ukrainienne a évoqué le sujet dans son communiqué sur les pèlerins, notant que Kiev considérait que l'élection présidentielle du 9 août était «douteuse».

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