Pour Trump, Biden n'est pas de taille face aux «joueurs d'échecs de classe mondiale» Poutine et Xi
Dans sa tentative de décrédibiliser son adversaire démocrate à la présidentielle, Donald Trump assure que les dirigeants de puissances étrangères rivales des Etats-Unis «rêvent» de Joe Biden à la Maison Blanche.
En campagne pour sa réélection, le président américain Donald Trump veut convaincre que son rival démocrate, Joe Biden, n'a pas les épaules pour tenir tête à certains des chefs d'Etat étrangers. «Ecoutez, une chose que j'ai apprise, c'est que [le chef d'Etat russe] Poutine, le président chinois Xi, [le dirigeant nord-coréen] Kim Jong-un et Erdogan de Turquie sont des joueurs d'échec de classe mondiale... Ils rêvent tous de Joe Biden [comme président des Etats-Unis]», a déclaré le locataire de la Maison Blanche, le lundi 17 août, selon notamment l'agence Tass. Le président républicain a suggéré que Joe Biden ne serait pas en mesure de travailler d'égal-à-égal avec ces dirigeants, dans la mesure où même durant «ses meilleures années», l'ancien vice-président de Barack Obama n'était «pas très bon».
«Comment pensez-vous qu'il négociera, Biden, contre la Chine ? Ok, personne n'a fait ce que j'ai fait avec la Chine, la Russie», a également déclaré Donald Trump, selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap. Selon lui, s'il venait à ne pas être réélu, «la Chine possédera[it] les Etats-Unis».
«Au fait, rappelez-vous que nous allions entrer en guerre avec la Corée du Nord [avant l'élection de Donald Trump]... Nous nous entendons bien [à présent]», a également déclaré le président américain, en référence aux négociations sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne qu'il a initiées avec Pyongyang.
A propos de sa relation avec le président russe Vladimir Poutine, Donald Trump a assuré ce même 17 août, selon des propos rapportés par Sputnik : «Il m'apprécie, mais je pense qu'il ne veut pas que je sois réélu.»
Ce n'est pas la première fois que Donald Trump suppose que des puissances étrangères souhaitent sa défaite à l'élection présidentielle, dans la mesure où il serait un chef d'Etat plus dur en affaires que son rival démocrate. Fin avril, le dirigeant républicain avait ainsi déclaré que Pékin ferait «tout ce qui est en son pouvoir pour [lui] faire perdre» le scrutin du 3 novembre prochain.
Si nous gagnons, nous passerons des accords avec l’Iran et la Corée du Nord très rapidement
Si le chef d'Etat se présente comme un dur-à-cuire dont les homologues craindraient la réélection, il promet, dans le même temps, de nouveaux «deals» avec certaines puissances étrangères hostiles. Ainsi, le 7 août, il déclarait que s’il venait à réoccuper le siège de président en novembre, il négocierait au plus vite avec Pyongyang et Téhéran : «Si nous gagnons, nous passerons des accords avec l’Iran et la Corée du Nord très rapidement.» Les relations entre l'Iran et les Etats-Unis, convient-il pourtant de noter, se sont considérablement détériorées depuis la décision par Donald Trump de retirer Washington de l'accord international de 2015 sur le nucléaire iranien, au motif qu'il s'agirait d'un accord trop avantageux pour Téhéran.