Citoyens russes arrêtés en Biélorussie : Moscou dément chercher à «déstabiliser» son «allié»

Citoyens russes arrêtés en Biélorussie : Moscou dément chercher à «déstabiliser» son «alli黩 Sputnik / Viktor Tolochko
L'ambassade de Russie à Minsk (image d'illustration).
Suivez RT en français surTelegram

Les autorités biélorusses ont réclamé des explications à Moscou après l'arrestation de mercenaires liés à la société militaire privée Wagner et accusés de préparer des «actes de terrorisme». Le Kremlin a démenti toute tentative de déstabilisation.

Ce 30 juillet en conférence de presse, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a démenti toute tentative de déstabilisation de la Biélorussie, après l'arrestation d'une trentaine de mercenaires de nationalité russe dans ce pays. A quelques jours de la présidentielle, Minsk accusait ces derniers de tenter de commettre des actes terroristes, et réclamait des explications à Moscou. Le porte-parole du Comité d'enquête biélorusse, Sergueï Kabakovitch, a fait savoir que les individus interpellés étaient «accusés d'être des employés de la compagnie militaire privée Wagner, poursuivis dans le cadre d'une enquête criminelle pour organisation d'émeutes de masse».

«Nous n'avons aucune information sur une quelconque activité illégale menées par [les individus arrêtés]», a expliqué Dmitri Peskov, réclamant aux autorités biélorusses des explications détaillées quant à la détention de ces citoyens russes et priant de respecter leurs droits.

Commentant les «insinuations» selon lesquelles Moscou tenterait de déstabiliser le pays, le porte-parole du Kremlin a fait valoir : «Il est évident que ça ne peut être le cas, la Russie et la Biélorussie sont des alliés, les partenaires les plus proches.»

Plus tard le 30 juillet, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que «la tentative de présenter ce qui s'est passé comme une ingérence étrangère dans les affaires de la république de Biélorussie était au minimum étonnante». Et d'ajouter : «Les autorités biélorusses [...] ont tous les documents nécessaires à leur disposition pour établir la vérité. [...] Il faut arrêter d'attiser les émotions négatives inutiles, surtout en période d'élection présidentielle.»

L'ambassadeur de Russie à Minsk s'exprime sur les ressortissants russes arrêtés

L'ambassadeur russe à Minsk, Dmitri Mezentsev, a par ailleurs été convoqué ce 30 juillet au ministère biélorusse des Affaires étrangères.

Selon des propos rapportés sur le site officiel de l’ambassade de Russie en Biélorussie, Dmitri Mezentsev a donné des informations sur la présence dans le pays des ressortissants russes interpellés. Ces Russes ont été contraints «de se rendre dans le sanatorium "Biélorussotchka" dans les environs de Minsk car, en transit [via la Biélorussie], ils avaient manqué leur vol à partir de l’aéroport national de Minsk à destination d’un pays tiers». Selon le diplomate, ces ressortissants russes envisageaient de quitter Minsk le 25 juillet et prévoyaient de revenir de cet Etat tiers dans la capitale russe bien plus tard, «également par avion, sans faire d'escale en Biélorussie». «Ils sont venus en Biélorussie au titre d'un contrat conclu avec une entreprise commerciale enregistrée ici, en Biélorussie, et chacun d’entre eux avait un contrat de travail conclu avec cette entreprise», précise encore le diplomate russe. 

Dmitri Mezentsev a également déclaré que, «d’après des informations qu’il reste encore à préciser, il est possible que les citoyens russes soient employés d’une entreprise de sécurité privée qui, conformément à ses obligations contractuelles, est chargée d’assurer la protection d’infrastructures et de ressources énergétiques à l’étranger, mais pas en Biélorussie».

Les enquêteurs biélorusses accusent également deux opposants incarcérés

Le 29 juillet, le chef du service de renseignement biélorusse Valery Vakoultchik cité par Tass, avait annoncé l'arrestation de 32 ressortissants russes, membres selon lui «de l'organisation paramilitaire Wagner» près de la capitale. Un 33e homme avait été appréhendé dans le sud du pays. La société russe Wagner, à l'instar de BlackWater, fait partie des sociétés militaires privées dont les actions suscitent régulièrement la controverse.

Le secrétaire d'Etat du Conseil de sécurité de Biélorussie, Andreï Ravkov, a en outre affirmé qu'environ 200 mercenaires étaient toujours recherchés : «Nous recherchons les autres, autant chercher une aiguille dans une botte de foin.»

Le 30 juillet, les enquêteurs biélorusses ont également accusé deux opposants incarcérés depuis plusieurs semaines d'avoir voulu orchestrer des «émeutes de masse» à l'approche de la présidentielle du 9 août. «[Sergueï] Tikhanovsky, [Mikola] Statkevitch et les 33 ressortissants russes détenus, employés de la société militaire privée Wagner, sont poursuivis dans le cadre d'une enquête criminelle pour organisation d'émeutes massives. Ils agissaient ensemble», a ainsi déclaré à l'AFP Sergueï Kabakovitch, porte-parole du Comité d'enquête biélorusse.

Alors que l'élection présidentielle approche à grands pas, Alexandre Loukachenko, qui préside le pays depuis 1994, accuse Moscou depuis plusieurs mois de tentative d'ingérence dans le scrutin, ce que le Kremlin dément.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix