«Rentre chez toi "blackface" !» : Trudeau s'agenouille en soutien à BLM... et se fait huer
Le Premier ministre canadien a posé un genou à terre lors d'une manifestation à Ottawa, marquant ainsi son soutien au mouvement Black Lives Matter. Une opération de communication rondement menée, jusqu'à ce qu'une récente polémique ne resurgisse.
Le 5 juin devant le Parlement canadien à Ottawa (Ontario), le Premier ministre canadien Justin Trudeau a rejoint des milliers de manifestants venus protester contre le racisme et les violences policières à la suite de la mort de George Floyd, cet Afro-Américain tué par un policier lors de son interpellation.
Bien entouré par son service de sécurité, le très progressiste chef du gouvernement canadien a alors posé un genou à terre devant les journalistes présents, affichant de cette manière sa solidarité avec les manifestants et le mouvement Black Lives Matter, à l'origine du rassemblement.
🇨🇦 FLASH - Justin #Trudeau, le premier ministre du #Canada, a posé un genou en terre en hommage à #GeorgeFloyd cet après-midi. (BFMTV) #blacklifematters#Floydpic.twitter.com/mGmgkepkNC
— Conflits (@Conflits_FR) June 5, 2020
Signe d'une communication parfaitement maîtrisée, l'image a fait le tour des médias aussi bien au Canada qu'à l'étranger. Pourtant, un couac n'a pas échappé aux internautes, qui ont relevé que le Premier ministre n'avait pas été accueilli à bras ouverts par tous les manifestants. L'un d'eux lui a ainsi lancé sous l'œil des caméras : «Rentre-chez toi blackface !»
TRUDEAU getting heckled now
— Schtev🇨🇦 (@schtev69) June 5, 2020
"Go Home #TrudeauBlackface go home!" #cdnpolipic.twitter.com/NojJcpd9hP
Une référence explicite à la polémique dans laquelle s'est retrouvé embourbé Justin Trudeau en septembre dernier. Plusieurs photos du Premier ministre grimé en noir avaient ressurgi, l'obligeant à s'excuser platement ; cette pratique étant considérée par son propre camp comme raciste. Un scandale que n'ont pas oublié les internautes, qui se sont fait un plaisir de le rappeler sur les réseaux sociaux.