La distanciation sociale pourrait être nécessaire jusqu'en 2022, selon des chercheurs d'Harvard

- Avec AFP

La distanciation sociale pourrait être nécessaire jusqu'en 2022, selon des chercheurs d'Harvard© MADDIE MEYER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA Source: AFP
La distanciation sociale sans doute nécessaire jusqu'en 2022, selon des chercheurs d'Harvard.
Suivez RT en français surTelegram

Plusieurs périodes de distanciation sociale seront sans doute nécessaires d'ici 2022 pour empêcher que les hôpitaux des Etats-Unis ne saturent sous l'afflux de malades du Covid-19, d'après des chercheurs d'Harvard.

Dans une étude publiée le 14 avril par la revue Science, des chercheurs d'Harvard estiment que plusieurs périodes de distanciation sociale seront sans doute nécessaires jusqu'en 2022 pour empêcher que le Covid-19 n'engorge les hôpitaux des Etats-Unis. L'équipe de scientifiques a modélisé la pandémie de Covid-19, la maladie causée par le virus, en partant de l'hypothèse qu'elle serait saisonnière comme d'autres virus de la même famille, dont des coronavirus responsables du rhume, plus virulents en hiver. Leur simulation a dû s'accommoder de nombreuses inconnues sur le nouveau-venu, baptisé SARS-CoV-2, notamment en ce qui concerne le niveau et la durée de l'immunité acquise par une personne contaminée.

«Une mesure ponctuelle de distanciation sociale sera probablement insuffisante pour que l'incidence du SARS-CoV-2 reste dans les limites de la capacité des services de réanimation aux Etats-Unis», a résumé l'un des auteurs, Stephen Kissler, le 14 avril lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes. «En l'absence de traitements, des périodes intermittentes de distanciation sociale seront sans doute nécessaires», a-t-il ajouté.

Selon les chercheurs, la durée et le degré du confinement pourront être réduits quand des traitements efficaces ou un vaccin auront vu le jour ; d'ici là, il faudra osciller entre confinement et ouverture afin de prévenir une nouvelle vague et permettre aux systèmes de santé de renforcer leurs services de réanimation. 

Marc Lipsitch, professeur d'épidémiologie ayant participé à la recherche, estime qu'en acceptant des périodes de contamination plus élevées pendant les déconfinements épisodiques, le virus va inévitablement contaminer une proportion croissante de la population (dans l'idéal, les plus jeunes et moins vulnérables, qui risquent moins d'en mourir). Selon lui, cela rendra plus de gens malades, mais présentera l'avantage de construire progressivement l'immunité collective de la population, c'est-à-dire le niveau à partir duquel il n'y aura plus assez de gens susceptibles d'être contaminés pour que le virus continue à circuler. Trop de confinement, à l'inverse, empêcherait de bâtir cette immunité collective, d'après les simulations des chercheurs, qui en concluent que l'approche la plus efficace est le maintien intermittent de mesures de distanciation sociale (confinement, fermeture des écoles et entreprises...). On ignore encore si les personnes contaminées développeront une immunité courte ou longue. Pour des virus cousins, comme ceux du rhume, l'immunité s'érode au bout d'un an. Pour le Sras, elle est de longue durée.

Mais une chose est quasi-sûre, selon les auteurs de l'étude : le nouveau coronavirus ne va pas disparaître du jour au lendemain. Il est improbable, selon eux, que l'immunité soit assez forte et durable pour que le coronavirus disparaisse à la fin de la première vague que nous traversons en ce moment (contrairement au Sras de 2002-2003).

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix