Le ministre néerlandais des Soins médicaux démissionne après un malaise pendant un débat
Après s'être écroulé durant un débat au Parlement, Bruno Bruins a choisi de présenter sa démission du gouvernement néerlandais. Il s'est dit épuisé par la gestion de la crise sanitaire qui frappe l'Europe depuis maintenant plusieurs semaines.
C’est une scène rare à laquelle ont assisté les Néerlandais. Le 18 mars, alors qu’il s’exprimait devant le Parlement batave, le ministre des Soins médicaux, Bruno Bruins, a été victime d’un malaise. L’homme de 56 ans s’est littéralement effondré pendant une discussion avec un élu de l’institution, certains de ses collègues étant intervenus pour lui prêter assistance.
VIDÉO : le ministre néerlandais des soins médicaux, Bruno Bruins, fait un malaise au parlement pendant un débat sur le #COVID2019.
— François Beaudonnet (@beaudonnet) March 19, 2020
Par la suite, il a fait savoir qu'il était épuisé car il travaille 24h sur 24 sur la crise sanitaire du #Coronavirus. pic.twitter.com/Kb52SjsIQP
Si tout le monde a d’abord pensé à une contamination au coronavirus, le ministre a finalement donné des nouvelles plutôt rassurantes sur Twitter, expliquant avoir trop travaillé sur la crise sanitaire qui frappe l’Europe de plein fouet. «Combattre cette crise est un sport de haut niveau et mon corps ne pouvait plus y faire face à cause de la fatigue», a-t-il souligné le 19 mars dans un communiqué mis en ligne sur le réseau social.
— Bruno Bruins (@bruno_bruins) March 19, 2020
Il a par la suite présenté sa démission. «Le roi a accordé cette démission de la manière la plus honorable, sur recommandation du Premier ministre, avec gratitude pour les nombreux et importants services rendus», a fait savoir le palais royal dans un communiqué.
Bruno Bruins, membre du Parti populaire libéral et démocrate (VVD, centre-droit) et ministre au sein du gouvernement de Mark Rutte, était en charge de la gestion de la pandémie de Covid-19.
Contrairement à certains pays comme la France, les Pays-Bas ont choisi une autre approche afin de traiter la maladie. Baptisée immunité de groupe ou immunité collective, cette théorie tend à démontrer que si une partie suffisante de la population est infectée par le virus (entre 55% et 70%) et en guérit, alors ce pourcentage d’individus est immunisé et protège le reste de ses congénères. C’est ce qu’il peut par exemple se produire dans le cas d’une large campagne de vaccination. Si le virus ne peut infecter que 30% de la population, alors sa progression est automatiquement freinée.
Néanmoins, si le Premier ministre a exclu tout confinement total, il a toutefois ordonné la fermeture des écoles, bars et restaurants afin de contrôler la progression du coronavirus. D’après le dernier bilan des autorités, 76 personnes ont trouvé la mort dans le pays des suites de la maladie, et 2 460 cas de contamination ont été recensés.