Algérie : à quelques semaines de son premier anniversaire, le Hirak ne faiblit pas (VIDEOS)
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Alger ainsi que plusieurs villes d'Algérie ont été le théâtre d'importantes manifestations à l'occasion du 51e vendredi de mobilisation du Hirak. Près d'un an après la naissance du mouvement, les revendications restent quasi inchangées.
Le mouvement populaire de contestation en Algérie, le Hirak, entend poursuivre sa mobilisation jusqu’à la satisfaction de ses revendications. Ce 7 février, à l’occasion du 51e vendredi consécutif de manifestations, des milliers de personnes ont de nouveau défilé dans la capitale, Alger. Les protestataires ont notamment réclamé la remise en liberté des manifestants du Hirak actuellement en prison ou encore à la fin de l’immixtion de l’armée dans la sphère politique.
Arrivée des manifestants de Bab El Oued par le boulevard Zighoud Youcef. pic.twitter.com/VnOVnvIlEk
— 24H Algérie (@24h_algerie) January 31, 2020
«La libération des détenus du Hirak, le droit de se réunir sont un préalable avant tout dialogue avec le pouvoir, auquel a appelé le président Tebboune», estime Fatima Benabed, enseignante de 55 ans citée par l’AFP. «L'apaisement, c'est commencer par libérer les détenus du Hirak avant ceux de droit commun», a-t-elle ajouté en référence à la dernière grâce présidentielle accordée à plusieurs milliers de détenus mais à aucun manifestant du mouvement de protestation.
Aperçu de la mobilisation cherdhoumienne 😇 pic.twitter.com/HOR0CGcJlS
— Nabil Mellah (@NabilMellah) February 7, 2020
D’autres villes du pays ont également été le théâtre d’importantes manifestations à l’instar de Béjaïa (est) ou encore Mostaganem (ouest).
#بجاية
— Béjaïa page صفحة بجاية (@YAH00o) February 7, 2020
مظاهرات بجاية اليوم pic.twitter.com/oWDSMVvpta
#Mostaganem : Nouvelle mobilisation a été enregistrée ce vendredi 51ème au centre-ville. Les manifestants insistent sur le changement radical dans le pays, la libération des détenus et l'instauration d'un état civil de droit et de justice. pic.twitter.com/CtvZ1ytHGb
— Mostaganem Aujourd'hui (@Mostaganemauj) February 7, 2020
Assimilé par les manifestants à un responsable politique issu d’un système honni, le nouveau président Abdelmadjid Tebboune assure vouloir instaurer un dialogue avec ses détracteurs. En signe d'apaisement, il a annoncé, dès son investiture, plusieurs réformes de la Constitution censées prévenir les «dérives autocratiques». Il a entamé, dans la foulée, des consultations afin notamment de recueillir l'analyse de plusieurs personnalités politiques sur la situation actuelle dans le pays. Des mesures jugées très insuffisantes pour les partisans du Hirak.
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