Coronavirus chinois : trois cas confirmés en France, les premiers en Europe
Si l'OMS a assuré que l'épidémie de coronavirus chinois ne constituait «pas encore une urgence sanitaire mondiale», trois cas confirmés du virus ont été détectés en France, à Paris et Bordeaux. Ce sont les premiers d'Europe.
Le directeur de l'Organisation mondiale de la Santé Tedros Adhanom Ghebreyesus a annoncé qu'il était en route pour la Chine afin de « rencontrer les experts du gouvernement et de la santé».
I am on my way to Beijing, 🇨🇳 to meet with the Government & health experts supporting the #coronavirus response. My @WHO colleagues & I would like to understand the latest developments & strengthen our partnership with 🇨🇳 in providing further protection against the outbreak.
— Tedros Adhanom Ghebreyesus (@DrTedros) January 26, 2020Cinq cas d'infection au coronavirus ont été confirmés aux Etats-Unis ont annoncé ce 26 janvier les Centres de contrôle de prévention des maladies (CDC).
«Nous nous attendons à ce qu'il y ait d'autres cas», a indiqué Nancy Messonnier, responsable des CDC pour les maladies respiratoires, précisant que des analyses étaient en cours auprès de 100 patients.
Les cinq personnes contaminées par le virus se trouvent en Californie, dans l'Arizona, l'Illinois et l'Etat de Washington. Elles sont toutes hospitalisées.
Le syndicat des tour-opérateurs français (Seto) recommande la suspension des voyages organisés vers la Chine jusqu'au 21 février, du fait de l'épidémie de coronavirus.
S'agissant des touristes se trouvant déjà sur place, le syndicat des tour-opérateurs ne propose pas de mesure de rapatriement, «mais de se tenir à leur disposition pour répondre à leurs interrogations», et «d'adapter» les programmes aux mesures prises par le gouvernement chinois, a-t-il précisé dans un communiqué.
Le gouvernement va organiser «un rapatriement par voie aérienne directe» pour les Français de la région de Wuhan – épicentre de l'épidémie de Coronavirus en Chine – qui le souhaitent, a annoncé la ministre de la Santé Agnès Buzyn à l'issue d'une réunion autour du Premier ministre.
Ce rapatriement se fera «avec l'accord des autorités chinoises» et sous la supervision d'une «équipe médicale dédiée». Les personnes rapatriées devront en outre «demeurer dans un lieu d'accueil pendant 14 jours», période d'incubation estimée, a précisé la ministre.
Un bébé de neuf mois a été infecté par le coronavirus à Pékin. La commission pour la Santé de la capitale chinoise a annoncé cinq nouveaux cas de contamination par le coronavirus ce 26 janvier, rapporte le Quotidien du Peuple. Au total, 68 cas de contamination au 2019-nCoV ont été répertoriés dans la capitale chinoise.
Le maire de Wuhan, Zhou Xianwang, a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il fallait très probablement s’attendre à ce que 1000 cas de virus supplémentaires soit comptabilisés très prochainement dans cette ville de 11 millions d’habitants, désormais coupée du monde, où le nouveau coronavirus est apparu, rapporte le quotidien Beijing News.
«Il y a toujours 2209 cas suspects traités à l'hôpital qui n'ont pas encore été confirmés car le test prend du temps », a-t-il précisé.Le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies a lancé la mise au point d’un vaccin contre le nouveau coronavirus, a déclaré son directeur Xu Wenbo, cité par le China Daily.
Un troisième cas de coronavirus a été confirmé aux Etats-Unis, en Californie, sur un homme ayant voyagé à Wuhan, l'épicentre du virus en Chine, ont annoncé les autorités sanitaires.
Selon l'Agence de santé du comté d'Orange, la personne infectée est un voyageur en provenance de Wuhan. Les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont confirmé que le patient avait été testé positif au nouveau coronavirus. Le malade a été placé à l'isolement dans un hôpital local et son état était sans gravité.
«Il n'y a aucune preuve que le virus ait été transmis de personne à personne dans le comté d'Orange. Le risque d'une transmission locale reste faible pour le moment», a assuré l'Agence.
Le bilan de l'épidémie en Chine est monté à 56 morts et près de 2 000 personnes sont contaminées, ont indiqué les autorités ce 26 janvier.
La commission municipale pour la santé de Pékin a confirmé que trois médecins avaient été contaminés par le nouveau coronavirus apparu dans la ville de Wuhan, rapporte la radio La Voix de Chine. Deux d'entre eux avaient effectué des missions à Wuhan.
Le coronavirus, qui frappe la Chine depuis le mois de décembre, continue sa progression et se répand désormais au-delà de ses frontières. 2019 n-Cov, c’est son nom, a déjà causé 26 morts et contaminé plus de 800 personnes. Mais selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), s’exprimant devant la presse à l’issue de deux jours de réunion de son comité d’urgence, ce virus n’est «pas encore une urgence sanitaire mondiale». «Je ne déclare pas aujourd'hui une urgence de santé publique de portée internationale», a-t-il souligné, ajoutant qu’il «il n'y a aucune preuve de transmission interhumaine en dehors de la Chine».
Dans le même temps, le comté de Brazos, dans le Texas (Etats-Unis), a annoncé le 23 janvier enquêter sur un nouveau cas présumé d’infection au coronavirus chinois chez un étudiant ayant voyagé à Wuhan, en Chine, berceau de l’épidémie. «Hier, un malade potentiel a été identifié dans une salle des urgences locales», a fait savoir le docteur Eric Wilke, membre des autorités sanitaires du comté lors d’une conférence de presse, indiquant que l’étudiant présentait des «symptômes respiratoires légers» comme une «toux» et une «congestion».
Par ailleurs, le ministère japonais de la Santé a affirmé, ce 24 janvier, avoir confirmé un deuxième cas d’infection dans l’archipel. «Il a ressenti de la fièvre le 14 janvier, a consulté un médecin en Chine les 15 et 17 et aucun signe de pneumonie n'avait été détecté à ce stade», a-t-il expliqué. La personne infectée est un résidant de Wuhan arrivé au Japon le 19 janvier. Il a pu quitter l'hôpital après avoir été traité.
La Chine a en outre confirmé un deuxième mort en dehors de l’épicentre de l’épidémie. Cette personne est décédée dans le Heilongjiang (nord-est), une province frontalière de la Russie, ont constaté les autorités locales sans fournir plus de détails. Cette province est située à plus de 1 800 kilomètres à vol d'oiseau de Wuhan, la ville de 11 millions d'habitants où ont été comptabilisés la grande majorité des cas de contamination et des décès dus au virus depuis décembre.
Plus de 30 millions d'habitants du centre de la Chine sont désormais bloqués par des mesures anti-épidémie, après la quarantaine imposée en réponse au nouveau coronavirus. Une commune riveraine du Yangtsé, Jingzhou, a mis en place une interdiction de quitter la ville en train, en bateau ou en autocar. La localité, qui compte plus de six millions d'habitants, est la neuvième à faire l'objet d'une telle mesure dans la région de Wuhan.
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