«Forces néocoloniales françaises» : condamné pour «outrage» à chefs d'Etat, Kémi Séba assume

«Forces néocoloniales françaises» : condamné pour «outrage» à chefs d'Etat, Kémi Séba assume© FRANCK FIFE Source: AFP
Kemi Seba répond aux questions de journalistes avant le début de son procès, le 19 février 2008, au tribunal correctionnel de Paris.
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Kémi Seba a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour «outrage» au président Roch Marc Christian Kaboré. Il a en outre écopé d'une amende de 200 000 francs CFA pour des propos visant plusieurs dirigeants étrangers, dont Emmanuel Macron.

Kémi Seba, président de l'association Urgences panafricanistes, a été condamné le 26 décembre à deux mois de prison avec sursis pour «outrage» au président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, à l’issue d’une comparution immédiate devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou. Il a en outre écopé d'une amende de 200 000 francs CFA (300 euros) pour outrage à l’égard de chefs d’Etat étrangers dont l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Nigérien Mahamadou Issoufou. 

A la barre, Kemi Séba a battu en brèche les accusations selon lesquelles il avait tenu des propos jugés «injurieux et outrageants» à l’égard de présidents étrangers. Dans ce sillage, il a expliqué qu’il souhaitait «envoyer un électrochoc pour réveiller les dirigeants africains qui se laissent manipuler par le président français [Emmanuel Macron]».  

«J’assume chaque mot, chaque lettre de ce que j’ai dit. Tant que nos présidents [africains] continueront à recevoir des ordres des forces néocoloniales françaises, il y aura une jeunesse africaine qui prendra ses responsabilités peu importe le prix à payer. Nous allons continuer le combat. Je constate que [lorsque qu'Emmanuel] Macron donne des ordres, personne ne bronche, mais quand la jeunesse africaine demande à nos parents de prendre leurs responsabilités, il est plus facile d’attaquer la jeunesse africaine que l’oligarchie française», a-t-il déclaré devant les journalistes à l’issue du procès. Pour son avocat, Prosper Farama, ce procès «remet en cause les libertés d’expression et d’opinion», et constitue un «recul démocratique».

 

Kémi Seba et un de ses assistants avaient été placés en garde à vue le 21 décembre au Burkina Faso, après un débat sur le franc CFA auquel participait le militant panafricaniste à l’université de Ouagadougou 1. Dans une vidéo du débat auquel il avait pris part, le militant panafricaniste n'avait pas mâché ses mots à l'égard du chef d'Etat burkinabé, qu'il a entre autres accusé d'être incapable de protéger son pays – victime d'une augmentation des attaques djihadistes – et qu'il n’a pas hésité à qualifier de «criminel politique». 

«Soit ce président retrouve ses testicules, soit les autres candidats qui sont contestés seront plus crédibles que lui, il faut que [Roch Christian] Kaboré réfléchisse très rapidement à cela», avait notamment déclaré le président d'Urgences panafricanistes.

L'activiste franco-béninois Kémi Seba avait également traité le président burkinabé de «gruyère» et de «passoire», affirmant que «tout le monde [venait] persécuter le Burkina Faso» sans que son chef d'Etat ne le défende. Il avait en outre fustigé l’actuelle présence française en Afrique et notamment au Sahel en l’assimilant à une «force coloniale» dont l’objectif, selon lui, n’est pas de sécuriser la région.

Lire aussi : Kémi Seba arrêté au Burkina Faso pour«injures» envers le président et «incitation à la révolte»

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