Les membres de l'OTAN peinent à afficher leur unité à Londres (EN CONTINU)
Réunis les 3 et 4 décembre, les 29 membres de l'OTAN ont peiné à afficher un visage cohérent. Huit mois après son 70e anniversaire, l'OTAN voit en effet se multiplier les querelles intestines.
La séquence fait tache alors que les membres de l'OTAN avaient fait leur possible pour afficher leur unité : Donald Trump a annulé sa conférence de presse, après avoir reproché à Justin Trudeau ses légères moqueries immortalisées par une caméra.
#OTAN : moqué par #Trudeau dans une vidéo, #Trump le juge «hypocrite» et annule sa conférence de presse
— RT France (@RTenfrancais) December 4, 2019
➡️ https://t.co/ijnFSijxwOpic.twitter.com/8l87i0R4JyA l'issue d'un sommet marqué par leurs divergences, les membres de l'OTAN se sont rassemblés derrière une déclaration dénonçant la «menace» que représenteraient les «actions agressives» russes et évoquant le défi de la montée en puissance chinoise.
«Menace» de la #Russie et «défi» de la #Chine : les alliés de l'#OTAN mettent de côté leurs dissensions
— RT France (@RTenfrancais) December 4, 2019
➡️ https://t.co/MiV53WXlnSpic.twitter.com/nzp9NkzFhoLors de son intervention en conférence de presse ce 4 décembre à Watford, Emmanuel Macron a abordé la question des relations entre les membres de l'Alliance atlantique et la Russie, estimant que celle-ci constituait «une menace sur certains sujets», tout en la qualifiant également de «partenaire».
«Est-ce qu’autour de la table tout le monde qualifierait la Russie d'ennemi ? Je ne pense pas. C'est aujourd'hui une menace sur certains sujets, c'est une réalité»#Macron#OTAN
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⚡️ EN CONTINU :
➡️ https://t.co/pjT3nfBjgGpic.twitter.com/HTs1GTE7O0«C'est également un voisin sur le plan géographique, et c'est une réalité une fois encore, et c'est aussi un partenaire. C'est une puissance avec laquelle nous travaillons certains sujets sur lesquels nous avançons»#Macron#OTAN
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⚡️ EN CONTINU :
➡️ https://t.co/pjT3nfBjgGpic.twitter.com/x87QSMwDBILe président français tient une conférence de presse à l'issue du sommet de l'OTAN.
Donald Trump a qualifié le Premier ministre canadien Justin Trudeau d'«hypocrite» après les moqueries de ce dernier, capturées par une caméra lors du sommet de l'OTAN. «Il est hypocrite. C'est un type bien... mais c'est comme ça», a affirmé le dirigeant américain.
Dans une vidéo capturée lors d'une discussion informelle, on pouvait entendre Justin Trudeau, aux côtés d'Emmanuel Macron et de Boris Johnson, se moquer de l'attitude de Donald Trump.
If you ever wondered what world leaders chat about in private, well here at NATO they’re gossiping about #Trump.
— Joyce Karam (@Joyce_Karam) December 4, 2019
Leaked Video shows Canada’s Trudeau (with a 🍺), France’s Macron, UK’s Johnson making fun of Trump’s long pressers and his staff reactions: pic.twitter.com/5E0KISv1joLes 29 membres de l'Otan ont adopté, à l'issue d'un sommet du 70e anniversaire marqué par d'importantes dissensions, une déclaration commune affirmant leur «solidarité, unité et cohésion» et reconnu pour la première fois la montée en puissance de la Chine comme un «défi».
Publié à l'issue d'une réunion des dirigeants dans un golf à Watford, en banlieue de Londres, le texte relève aussi la «menace» que représentent «les actions agressives» de la Russie, tout en assurant être une alliance uniquement «défensive», qui «ne représente une menace pour aucun pays».
Donald Trump a rencontré son homologue turc Recep Tayyip Erdogan en tête à tête en marge du sommet pour évoquer les vives tensions provoquées au sein de l'Alliance par l'intervention turque contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie.
Les deux dirigeants ont eu «une rencontre très productive», a précisé le porte-parole de la présidence turque sur Twitter. La Maison Blanche a confirmé l'entretien pendant lequel a été évoquée notamment «l'importance que la Turquie remplisse ses engagements vis-à-vis de l'alliance».
Lors d'une conférence de presse entre les deux hommes près de Londres, en marge du sommet des 70 ans de l'OTAN, Donald Trump a reproché à son homologue français une approche trop floue, à ses yeux, de la question du rapatriement des Français partis rejoindre Daech en Irak et en Syrie. Répondant à une question d'un journaliste, le chef d'Etat américain s'exprimait au sujet des djihadistes étrangers emprisonnés en Syrie, qui «viennent en majorité d'Europe», avant de proposer, de manière un peu cavalière, à Emmanuel Macron : «Voudriez-vous des combattants de l'Etat islamique ? [...] Vous pouvez prendre tous ceux que vous voulez !»
Le président français s'est alors lancé dans un long exposé : «Soyons sérieux, il y a beaucoup de combattants de l'Etat islamique qui viennent de Syrie, de l'Irak, de la région. Il y a certes des combattants étrangers qui viennent d'Europe, mais c'est une minorité à l'échelle du problème et la priorité principale c'est se débarrasser de l'Etat islamique et de ces groupes terroristes [...] Certains de ces combattants étrangers vont être jugés en Irak parce que leurs actions criminelles ont été faites dans cette région ; nous avons une approche humanitaire pour les enfants et nous aurons une approche au cas par cas. [...] Ne nous y trompons pas : le problème numéro 1, ce n'est pas les combattants emprisonnés [mais] les combattants en liberté dans la région et il y en a de plus en plus au vu de la situation actuelle.» Donald Trump a réagi à ces propos par un compliment railleur : «C'est la marque d'un grand homme politique, c'est la meilleure non-réponse que j'aie jamais entendue !»
Auteur: RT FranceEmmanuel Macron, Angela Merkel et Boris Johnson ont eu une rencontre «utile» de près d'une heure avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, après une montée de tensions liées au dossier syrien, rapporte l'AFP.
Cette réunion, organisée à Londres avant le début du sommet de l'OTAN, a été «bonne et substantielle», a déclaré la chancelière allemande. Mais elle «ne peut être que le début d'une discussion plus longue car le temps était trop limité», a-t-elle ajouté.
Emmanuel Macron a souligné que les quatre dirigeants avaient affiché «une claire volonté» de "dire que la priorité est la lutte contre Daech et le terrorisme dans la région [moyen-orientale], et que rien ne saurait la divertir». Il y a aussi «une convergence très forte»" entre eux sur le dossier des réfugiés en Turquie et sur la nécessité d'une solution pplitique au conflit syrien. Mais «toutes les clarifications n'ont pas été obtenues et toutes les ambiguïtés n'ont pas été levées», a ajouté le président français.
«L'Alliance s'est organisée pour faire face à la Russie historiquement. Aujourd'hui il nous faut regarder la nouvelle situation historique et aussi notre géographie», remarque le président français Emmanuel Macron.
Il ajoute : «L'ennemi commun aujourd'hui, ce sont les groupes terroristes. Et je suis désolé de le dire, mais nous n'avons pas la même définition du terrorisme [qu'Ankara]. Quand je regarde la Turquie, ils se battent à présent contre ceux qui ont combattu à nos côtés [en référence aux milices kurdes]. Et parfois ils travaillent avec des intermédiaires de l'EI.» Et de marteler : «Je pense qu'il y a un ennemi commun, c'est le terrorisme international, et en particulier le terrorisme islamiste. Soyons clair.»
«L'ennemi commun, c'est le #terrorisme» : #Macron appelle l'#OTAN à réorienter sa stratégie
— RT France (@RTenfrancais) December 3, 2019
➡️ https://t.co/taURXMYrXVpic.twitter.com/526kXgFGqG
Les dirigeants des pays de l'OTAN se réunissent les 3 et 4 décembre à Watford, près de Londres, pour un sommet qui marque le 70e anniversaire de l’Alliance atlantique. L'ambiance ne sera pourtant pas à la fête, l'organisation traversant une crise importante.
En cause, la désunion majeure affichée par ses membres, au sujet notamment de l'opération turque en Syrie, qui a révélé selon Emmanuel Macron «l'état de mort cérébrale» de l'OTAN. Des propos violemment critiqués par le président turc Recep Tayyip Erdogan ainsi que par le chef d'Etat américain Donald Trump.
Le président turc a par ailleurs prévenu qu'il continuerait de bloquer un plan de l'Alliance atlantique concernant les pays baltes et la Pologne tant que celle-ci ne reconnaîtra pas comme «terroriste» la milice kurde des YPG, combattue par Ankara.
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