Suivez le quatrième jour de l'Assemblée générale de l'ONU
Du 24 au 30 septembre, les chefs d'Etat et de gouvernement se relaient à la tribune de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, lors du débat général annuel, afin d'exposer leurs vues sur les questions d'ordre mondial.
La vice-présidente vénézuélienne interpelle le président colombien Ivan Duque. Elle assure que le Venezuela possède «des preuves» que la Colombie «abrite des camps d'entraînement de terroristes pour agresser le Venezuela». Elle assure également avoir présenté à l'Assemblée générale de l'ONU les coordonnées de ces camps. «Le Venezuela est un Etat de droit, notre territoire est intouchable», prévient-elle en informant les Nations unies que «les Etats-Unis et leurs satellites régionaux préparent, depuis le sol colombien, une agression contre le Venezuela». «Ce qui met en danger la stabilité et la sécurité de notre continent», regrette-t-elle.
Delcy Rodríguez accuse les Etats-Unis d'avoir mis en place, durant la période 2015-2019, «plus de 350 mesures coercitives unilatérales contre le Venezuela» pour «asphyxier» son économie. Elle accuse aussi les Américains de bombardements illégaux dans le monde, avec notamment près 121 bombardements par jour en moyenne depuis le début du mandat de Donald Trump. Les Etats-Unis «militarisent les relations internationales», ajoute-t-elle. Elle charge le blocus américain contre le Venezuela, évoquant «un terrorisme économique». Elle évoque aussi le cas de Cuba ou du Nicaragua victimes, selon elle, de «l'impérialisme américain» et de «la doctrine Monroe».
La vice-présidente de la République bolivarienne du Venezuela Delcy Rodríguez annonce «une bonne nouvelle» : son pays est «en paix» et ce malgré «la campagne médiatique» pour «déstabiliser le Venezuela», et malgré les tentatives «de coup d'Etat» et «d'assassinats» contre le président Nicolas Maduro et d'autres responsables vénézuéliens.
Pour Sergueï Lavrov, une réforme du conseil de sécurité est «une priorité». Il propose un élargissement du conseil de sécurité afin que tous les pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine puissent se sentir représentés. «Les réalités d’un monde multipolaire rendent nécessaires la recherche d’une solution qui pourrait remédier aux déséquilibres actuels», argumente-t-il.
Sergueï Lavrov a critiqué l’action de l’Otan et des Etats-Unis, notamment dans leur course aux armements. Le Russie ne déploiera pas de «capacités nucléaires à portée intermédiaire en Europe ou dans d’autres régions si les Etats-Unis respectent aussi leur engagement», assure le ministre russe des Affaires étrangères.
Sergueï Lavrov rappelle que «la Russie comme la majorité écrasante des Nations unies rejette toute tentative de réimposer en Amérique latine les règles de la doctrine Monroe en renversant des gouvernements souverains». Sergueï Lavrov prend ici exemple de la situation actuelle au Venezuela menacée, selon lui, par des forces extérieures.
Le ministre russe des Affaires étrangères déplore le fait qu’il y ait «de plus en plus de manipulation des consciences publiques, une propagation d’informations mensongères, le deux poids deux mesures dans le domaine des droits de l’homme, la répression de certains médias que l’on ne souhaite pas voir prospérer ou des interdictions imposées à certains journalistes».
Sergueï Lavrov vise les pays occidentaux qui se proclament «libéraux» et «progressistes» et veulent imposer «des règles au détriment du droit international». «Des règles qui sont imposées en fonction des intérêts des uns et des autres», critique-t-il. Le ministre russe des Affaires étrangères prend ainsi pour exemple : «Quand ça les arrange, ces pays reconnaissent le droit à l’autodétermination comme valeur suprême et dans d’autres cas, ils estiment que c’est illicite ou illégal.»
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, estime que l’occident a du mal à admettre que «leur domination est en train de faiblir». «Une domination qui a duré des siècles», ajoute-t-il. Il poursuit : «Aujourd’hui, nous voyons émerger de nouveaux centres de croissance économique et d’influence politique [...] Il faut trouver un équilibre entre tous les Etats, [en prenant appui sur la charte des Nations unies].»
Tensions Washington-Téhéran, préservation de l'environnement, avenir de la Syrie, flux migratoires... Autant de questions que pourront aborder les chefs d'Etat et de gouvernement du monde, lors du débat général de la 74e session annuelle de l'ONU, du 24 au 30 septembre.