Algérie : l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia écroué
- Avec AFP
L'ancien chef du gouvernement algérien Ahmed Ouyahia a été incarcéré à l'issue de son audition par un juge d'instruction, selon la télévision publique, qui n'a pas donné plus d'informations.
L'ancien Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, proche du président déchu Abdelaziz Bouteflika, a été placé le 12 juin en détention provisoire à l'issue de son audition par un juge d'instruction, selon la télévision publique, qui n'a pas donné de détails sur les faits qui lui sont reprochés.
Le média TSA rapporte néanmoins que «le nom d’Ouyahia est cité dans plusieurs affaires de corruption dont celle d’Ali Haddad et Tahkout».
Ahmed Ouyahia «a été écroué à la prison d'El-Harrach», dans la banlieue d'Alger, a indiqué la télévision publique. Limogé en mars dernier, Ahmed Ouyahia a été quatre fois Premier ministre, dont trois sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika (1999-2019), qui a démissionné le 2 avril, après 20 ans au pouvoir, face à une contestation sans précédent.
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— Ennahar Tv النهار (@ennaharonline) 12 juin 2019
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Ahmed Ouyahia, qui fut également le chef de cabinet du président Bouteflika entre 2014 et 2017, a comparu le 12 juin, toujours selon la télévision nationale, devant un juge d'instruction de la Cour suprême, seule juridiction compétente pour instruire les faits commis dans l'exercice de leurs fonctions par certains hauts responsables, dont les membres du gouvernement.
La télévision publique a également indiqué que l'ancien ministre des Travaux publics, Abdelghani Zaalane, qui a lui aussi comparu devant un juge d'instruction de la Cour suprême, avait été relâché sous contrôle judiciaire. Elle est revenue sur sa première information annonçant son placement en détention provisoire.
Ahmed Ouyahia et Abdelghani Zaalane figurent parmi les 12 anciens ministres et préfets dont le parquet d'Alger a annoncé avoir transmis les dossiers fin mai à la Cour suprême, dans le cadre des enquêtes visant Ali Haddad, ancien patron des patrons et PDG du n°1 privé (le groupe ETRHB Haddad) des travaux publics en Algérie, notamment pour des faits présumés de corruption.
Le parquet d'Alger a en outre indiqué le 11 juin, sans donner de noms, avoir transmis à la Cour suprême les dossiers de 11 responsables et anciens responsables visés par l'enquête contre un autre influent homme d'affaires, Mahieddine Tahkout, placé en détention provisoire pour des faits de corruption et de blanchiment.