Syrie : Erdogan appelle à respecter la trêve à Idleb lors d'un entretien avec Poutine
- Avec AFP
Le président turc a appelé, lors d'un entretien avec Vladimir Poutine le 30 mai, à faire le nécessaire pour préserver la zone démilitarisée d'Idleb alors que les incursions du groupe terroriste Hayat Tahrir al-Sham y sont de plus en plus récurrentes.
Le chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan a appelé, le 30 mai, à respecter la trêve dans la province syrienne d'Idleb, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine, selon Ankara.
Le dirigeant turc a noté qu'il était «nécessaire d'appliquer sans délai le cessez-le-feu à Idleb pour pouvoir se concentrer à nouveau sur le processus visant à trouver une issue politique» au conflit syrien, selon un communiqué publié par Ankara. Il a également souligné qu'il fallait «empêcher que davantage de vies ne soient perdues dans les attaques [...] visant principalement des civils et éliminer le risque croissant d'une vague migratoire» vers la Turquie.
Cet entretien, le deuxième entre les deux présidents en 15 jours, survient alors que Damas, soutenu par la Russie, a intensifié ces dernières semaines ses bombardements dans la province d'Idleb. Située dans le nord-ouest de la Syrie, cette région frontalière de la Turquie est principalement contrôlée par l'organisation djihadiste Hayat Tahrir al-Sham, anciennement connue sous le nom de Front al-Nosra, branche d’al-Qaïda en Syrie.
L'escalade actuelle à Idleb est la plus grave depuis que Moscou et Ankara ont annoncé en septembre 2018 un accord sur une «zone démilitarisée» devant séparer les territoires aux mains des insurgés des zones gouvernementales. Cet accord avait alors permis d'éviter une offensive des forces de Damas dans la province d'Idleb qui semblait imminente.
Bien qu'elles soutiennent des camps opposés dans ce conflit qui a fait plus de 370 000 morts depuis 2011, la Turquie et la Russie coopèrent étroitement sur ce dossier. Selon la présidence turque, les deux chefs d’Etat ont par ailleurs convenu le 30 mai de s'entretenir en marge du G20 qui se déroulera le mois prochain au Japon.