Donald Trump menace Téhéran : «Si l'Iran veut se battre, ce sera la fin officielle de l'Iran»
Le président américain a menacé Téhéran de représailles s'il s'attaquait aux intérêts américains. Le chef de la diplomatie iranienne Javad Zarif a répliqué, faisant valoir la résistance de son pays, selon lui, aux agresseurs durant des millénaires.
L'escalade des tensions entre les Etats-Unis et l'Iran se poursuit.
Le 19 mai, le président américain Donald Trump a menacé l'Iran si ce dernier s'en prenait à des intérêts américains. «Si l'Iran veut se battre, ce sera la fin officielle de l'Iran. Plus jamais de menaces à l'encontre des Etats-Unis», a-t-il averti sur Twitter.
If Iran wants to fight, that will be the official end of Iran. Never threaten the United States again!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 19 mai 2019
Le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif a renvoyé Donald Trump dans ses cordes. «Le terrorisme économique et les provocations génocidaires ne mettront pas "fin" à l'Iran», a-t-il asséné sur Twitter ce 20 mai, faisant valoir qu'au cours des millénaires, selon lui, les Iraniens avaient fait face aux agresseurs
Goaded by #B_Team, @realdonaldTrump hopes to achieve what Alexander, Genghis & other aggressors failed to do. Iranians have stood tall for millennia while aggressors all gone. #EconomicTerrorism & genocidal taunts won't "end Iran". #NeverThreatenAnIranian. Try respect—it works!
— Javad Zarif (@JZarif) 20 mai 2019
Quelques heures avant la déclaration du président américain, le général Hossein Salami, commandant du corps des Gardiens de la Révolution islamique (GRI), avait affirmé que l'Iran ne voulait pas de la guerre avec les Etats-Unis, tout en ajoutant que Washington n'en avait pas non plus la volonté. «La différence entre nous et [les Américains], c'est qu'ils ont peur de la guerre», avait-il lancé, cité par l'agence iranienne Fars News.
Début mai, Washington déployait le porte-avions Abraham Lincoln et des bombardiers B-52 dans le Golfe, puis un navire de guerre et une batterie de missiles Patriot en renfort, avec pour justification, sans plus de précisions, «des indications inquiétantes d'escalade et de mises en garde».
Depuis la sortie unilatérale des Etats-Unis de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien en mai 2018, puis le rétablissement complet des sanctions économiques américaines contre l'Iran en novembre, les tensions n'ont cessé de s'accroître entre Washington et Téhéran.