Tout savoir sur le sommet entre Vladimir Poutine et Kim Jong-un du 25 avril 2019
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un rencontrera Vladimir Poutine le 25 avril à Vladivostok, en Extrême-Orient russe, alors que la Corée du Nord cherche de nouveaux soutiens internationaux dans son bras de fer avec Washington.
Le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un se rencontreront dans la ville de Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe, le 25 avril. «Notre président aura des discussions jeudi avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un», a déclaré aux journalistes Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique du président russe, ajoutant que cette rencontre constituait un «évènement clé dans les relations bilatérales» entre les deux pays.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait confirmé plus tôt que la rencontre aurait lieu à la fin du mois. D'autres sources avaient suggéré que les deux chefs d'Etat se rencontreraient sur l’île de Roussky, près de Vladivostok.
Si l'agenda officiel des discussions n'a pas encore été dévoilé, il est attendu que les deux dirigeants discutent des dossiers de sécurité internationale et de dénucléarisation de la péninsule coréenne.
La rencontre entre Kim Jong-un et Vladimir Poutine sera la première du genre. Le dirigeant nord-coréen, qui aurait dû se rendre à Moscou en mai 2015 pour les 70 ans de la victoire des Alliés lors de la Seconde Guerre mondiale, y avait renoncé quelques jours auparavant.
Impasse des négociations américano-nord-coréennes
L'organisation de ce sommet survient dans un contexte d'impasse des négociations entre Pyongyang et Washington sur la dénucléarisation de la péninsule, depuis le fiasco du sommet de Hanoï en février entre Kim Jong-un et Donald Trump. Le 20 avril, la Corée du Nord a accusé le conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche John Bolton de faire des commentaires «stupides» sur l'état des discussions américano-nord-coréennes. Il s'agit du deuxième haut responsable américain visé par des critiques de Pyongyang ces derniers jours. Le 18 avril, quelques heures après avoir annoncé l'essai d'une nouvelle arme, la Corée du Nord avait réclamé le retrait du secrétaire d'Etat Mike Pompeo des discussions en l'accusant de manquer de prudence et de maturité.
Autre élément de contexte : récemment, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a supervisé le tir d'essai d'une nouvelle «arme tactique guidée», selon les médias d'Etat nord-coréens. Cet essai a permis de vérifier le fonctionnement du «système particulier de guidage en vol et le chargement d'une puissante ogive», a affirmé l'agence officielle KCNA.
Kim Jong-un a qualifié ce test d'«événement d'une très grande importance pour accroître la puissance de combat de l'Armée populaire [nord-coréenne]», selon la même source.