Les Algériens maintiennent la pression en manifestant pour la neuvième semaine d'affilée (IMAGES)

Les Algériens maintiennent la pression en manifestant pour la neuvième semaine d'affilée (IMAGES)© AFP Source: AFP
Manifestation antigouvernementale à Alger, le 19 avril 2019. La pancarte représente une caricature du Premier ministre Noureddine Bedoui.
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Une mobilisation massive a de nouveau lieu ce 19 avril en Algérie, pour la neuvième semaine d'affilée. Elle intervient quelques jours après la démission du président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz.

Ce 19 avril marque le 9e vendredi de mobilisation pour les Algériens, qui ont encore massivement battu le pavé. Dans la capitale, Alger, des manifestants étaient déjà rassemblés dans la soirée du 18 avril en préparation de ce nouveau rendez-vous hebdomadaire.

Comme chaque semaine, les manifestants algérois se sont retrouvés dès le début de la matinée sur les marches de la Grande poste, comme on peut le voir sur cette vidéo diffusée sur Facebook par le site d'information TSA.

Loin de se limiter à la capitale, la mobilisation reste forte, comme chaque semaine dans de nombreuses villes du pays, à l'image Tizi Ouzou ou de Béjaïa. Ces deux villes de Kabylie commémorent en outre cette semaine la répression qui s'était abattue en 2001 sur un mouvement de protestation de grande ampleur – le printemps noir – durant laquelle une centaine de jeunes avaient perdu la vie.

Aux quatre coins du pays, d'importantes manifestations ont rassemblé des foules impressionnantes dont le nombre est difficile à évaluer avec précision étant donné qu'aucun chiffre n'est fourni par les autorités.

A l'est, le site TSA fait part de manifestations d'ampleur dans les villes de Batna, Guelma, Bordj Bou Arreridj, Mila, Constantine, Sétif, à l'ouest, Ghelizane, Sidi Belabbès, Oran, Tlemcen et même au sud, d'importantes manifestations se sont tenues à El Oued, Ghardaïa, et jusqu'à Touggourt.

Depuis le 22 février, Abdelaziz Bouteflika, qui gouvernait le pays depuis vingt ans, a démissionné, renonçant à briguer un 5e mandat. En outre, Tayeb Belaiz, président du Conseil constitutionnel, un proche de l'ex-président, a également quitté ses fonctions.

Avec Abdelkader Bensalah, chef de l'Etat par intérim, et le Premier ministre Noureddine Bedoui, Tayeb Belaiz était l'un des «3B», membres du premier cercle autour d'Abdelaziz Bouteflika, que les manifestants veulent voir «dégager».

Instaurer la démocratie participative ?

Au delà du dégagisme, les Algériens mobilisés tentent, avec peine pour l'instant, de s'organiser pour que la société civile puisse jouer un rôle dans la transition et les changements à venir. Mais des initiatives en vue d'instaurer une démocratie participative effective commencent à émerger. Invité sur le plateau de RT France le 12 avril, Hicham Rouibah, chercheur en socioéconomie, affilié à l'université d'Oran, et habitant à Béjaïa, a expliqué que des tables rondes constituantes étaient actuellement organisées dans sa ville afin de réécrire une nouvelle Constitution. Ce chercheur qui, à l'instar de nombreux manifestants, rejette les élections qui doivent se tenir le 4 juillet à l'issue de la période de transition de trois mois débutée mi-avril, voudrait que soit mis en place en Algérie, des référendum abrogatoire et révocatoire ainsi que la reconnaissance du vote blanc.

L'idée de la mise en place d'une Assemblée constituante qui est apparue dès les premières manifestations continue de faire son chemin en Algérie, mais pour le moment, aucune organisation d'ampleur n'est à noter.

Du côté du pouvoir militaire, on ne ménage pas les efforts pour affirmer le soutien au mouvement de protestation populaire. «Toutes les options restent ouvertes pour [...] trouver une solution à la crise dans les meilleurs délais», a souligné cette semaine le général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée. Il a aussi affirmé que l'armée ne tournerait pas ses armes contre le peuple et veillerait «à ce qu'aucune goutte de sang algérien ne soit versée». Après la démission d'Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Gaïd Salah avait assuré que l'armée soutiendrait le peuple «jusqu’à la satisfaction de ses revendications».

Meriem Laribi

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