Julian Assange accepterait de répondre à la justice suédoise mais craint une extradition aux USA
En 2017, la justice suédoise avait abandonné ses poursuites contre Julian Assange, limitant le risque d'une extradition vers les Etats-Unis. Deux ans plus tard, c'est retour à la case départ pour l'Australien, dans le collimateur de Washington.
Deux ans après, Julian Assange pourrait se retrouver dans le même étau : celui de la justice suédoise et celui d'une possible extradition vers les Etats-Unis. Jennifer Robinson, son avocate, a déclaré ce 14 avril que son client était prêt à coopérer avec la justice suédoise dans le cas où celle-ci demanderait son extradition.
«Nous sommes absolument heureux de répondre à ces questions si et quand elles se présentent», a-t-elle déclaré à l'antenne de la chaîne d'information continue britannique Sky news.
L'avocate a ajouté que la priorité restait d'éviter une extradition du fondateur de Wikileaks vers les Etats-Unis. «Nous demanderons certainement les mêmes assurances que nous avons déjà formulées, que [Julian Assange] ne soit pas envoyé aux Etats-Unis», a souligné l'avocate, expliquant que son client s'était réfugié en 2012 à l'ambassade d'Equateur, faute, déjà, d'avoir ces garanties.
Le jour même de l'arrestation, le 11 avril dernier, au sein même de l'ambassade d'Equateur, une des accusatrices suédoises de Julian Assange avait demandé la réouverture d'une enquête pour viol datant de 2010. «Nous allons tout faire pour que les procureurs rouvrent l'enquête suédoise et qu'Assange soit remis à la Suède et traduit en justice pour viol», avait déclaré l'avocate de la plaignante.
Arrêté pour non-respect de son contrôle judiciaire au Royaume-Uni ou sous pression des Etats-Unis ?
Le fondateur de WikiLeaks est détenu à la prison de Belmarsh, dans le sud-est de Londres. Cet établissement de haute sécurité peut accueillir jusqu'à 910 prisonniers, dont des détenus suscitant un fort intérêt médiatique.
Julian Assange avait trouvé refuge à l'ambassade d'Equateur en juin 2012 afin d'échapper à un mandat d'arrêt britannique pour des accusations de viol et d'agression sexuelle en Suède, qu'il a toujours niées.
Une première plainte pour agression sexuelle a été frappée par la prescription en 2015, puis la Suède a abandonné les poursuites dans une deuxième affaire en mai 2017. L'Australien de 47 ans a aussi été arrêté en lien avec une demande d'extradition venant des Etats-Unis qui l'accusent d'avoir aidé l'ex-analyste du renseignement américain, et informateur de Wikileaks, Chelsea Manning à obtenir un mot de passe pour accéder à des milliers de documents classés secret-défense. Cette demande d'extradition sera examinée par la justice britannique le 2 mai 2019.
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