Algérie : où en est la contestation en ce 8e vendredi de mobilisation ? (IMAGES)

Algérie : où en est la contestation en ce 8e vendredi de mobilisation ? (IMAGES)
Des manifestants à Alger, le 12 avril.
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Une importante mobilisation a de nouveau lieu ce 12 avril en Algérie pour la huitième semaine d'affilée. Elle intervient quelques jours après la nomination du président par intérim Abdelkader Bensalah et l'annonce d'une présidentielle le 4 juillet.

Ce 12 avril marque le huitième vendredi de mobilisation en Algérie. Ces nouvelles manifestations interviennent après la nomination, le 9 avril, d'Abdelkader Bensalah au poste de président par intérim et l'annonce de la tenue d'une élection présidentielle le 4 juillet.

Algérie : où en est la contestation en ce 8e vendredi de mobilisation ? (IMAGES)
Des manifestants à Alger, le 12 avril.

Selon l'AFP, la mobilisation est encore massive, même si les journalistes de l'agence de presse française précise que «le nombre exact de manifestants est difficile à établir».

Algérie : où en est la contestation en ce 8e vendredi de mobilisation ? (IMAGES)
Des manifestants à Alger, le 12 avril.

Lors de la manifestation, la police a utilisé son canon à eau pour tenter de disperser la foule.

Signe de la vigueur intacte du mouvement de protestation, la mobilisation a commencé dans la nuit du 11 au 12 avril à Alger, comme le rapporte le journaliste Khaled Drareni.

Sur les réseaux sociaux, où est né le mouvement de contestation qui a abouti à la démission d'Abdelaziz Bouteflika, les appels à manifester ont continué d'être relayés toute la semaine, notamment sous le mot d'ordre Yetnahaw ga3 («Ils dégageront tous»).

Désigné par la Constitution pour assurer l'intérim avec des prérogatives très restreintes, Abdelkader Bensalah, proche d'Abdelaziz Bouteflika, est considéré par beaucoup de contestataires comme assurant la continuité d'un système qu'ils rejettent.

L'armée algérienne «veillera à la transparence et à l'intégrité» de la transition politique qui doit mener à la tenue d'une élection présidentielle sous trois mois, a déclaré le 10 avril le chef d'état-major, le général Ahmed Gaïd Salah, qui a récemment lâché Abdelaziz Bouteflika et assuré que l'armée soutiendrait «le peuple jusqu’à la satisfaction de ses revendications». 

Le chef des armées a, à maintes reprises, appelé à ce que les événements actuels se déroulent dans la légalité constitutionnelle afin de maintenir «un climat de sérénité dans le strict respect des règles de transparence et d’intégrité et des lois de la République». Ce légalisme, qu'il considère comme la garantie de la stabilité du pays, est rejeté par beaucoup de ceux qui appellent sur les réseaux sociaux à la poursuite du mouvement, considérant la nomination d'Abdelkader Bensalah comme un «retour à la case départ».

Gaïd Salah a notamment déploré l’apparition de «tentatives de la part de certaines parties étrangères» de pousser certains individus au devant de la scène pour les imposer comme représentants du peuple en vue de conduire la phase de transition. Pour le chef d'état-major algérien, ces manœuvres visent à déstabiliser le pays en semant «la discorde [...] à travers des slogans irréalisables visant à mener le pays vers un vide constitutionnel et détruire les institutions de l’Etat, voire provoquer une déclaration de l’état d’exception». Pour ce haut-gradé, «il est irraisonnable de gérer la période de transition sans les institutions qui organisent et supervisent cette opération».

L'attitude des forces de sécurité sera scrutée lors de cette nouvelle mobilisation. Si elle avait largement laissé se tenir toutes les mobilisations du vendredi depuis sept semaines, le 9 avril, la police a pour la première fois depuis le 22 février tenté de disperser une manifestation pacifique d'étudiants à Alger et a empêché le 11 avril tout rassemblement devant la Grande Poste, monument central et emblématique de la capitale algérienne.

Lire aussi : Algérie : la mobilisation dans la rue continue après la nomination d'un président par intérim

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