«Je ne suis pas une marionnette» : passe d'arme entre Conte et Verhofstadt au Parlement européen

«Je ne suis pas une marionnette» : passe d'arme entre Conte et Verhofstadt au Parlement européen © VINCENT KESSLER Source: Reuters
Giuseppe Conte devant les eurodéputés le 12 février.
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Giuseppe Conte a dû se défendre d'une charge de l'eurodéputé belge Guy Verhofstadt, qui l'accusait d'être la «marionnette» de la coalition gouvernementale italienne devant le Parlement européen. Matteo Salvini a lui aussi contre-attaqué.

La tension est montée d'un cran entre le Premier ministre Italien et l'un des plus fervents défenseurs de l'Union européenne (UE) au parlement de Strasbourg le 12 février. À l'issue d'un premier discours devant les eurodéputés, dans lequel Giuseppe Conte a accusé l'UE d'être déconnectée des Européens, et de se livrer à une politique d'immigration insoutenable, ce dernier s'est vu apostrophé par l'eurodéputé et président de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ADLE) Guy Verhofstadt, qui n'a pas mâché ses mots à l'égards du chef de l'exécutif italien. 

Se plaignant de ce qu’il considère comme la «dégénérescence politique de l’Italie», le parlementaire européen a accusé Giuseppe Conte, juriste peu connu du grand public avant sa prise de fonction, d’être une «marionnette» de Luigi Di Maio, leader du Mouvement cinq Etoiles et de Matteo Salvini, le chef de la Ligue du Nord, «les vrais chefs du gouvernement [italien]», selon Guy Verhofstadt. Il a par ailleurs affirmé que le gouvernement italien avait un «comportement parfois anti-européen et ouvertement odieux envers les autres Etats membres». 

«Je ne suis pas une marionnette, je suis fier de représenter un peuple entier. Je suis fier d'interpréter l'envie de changement du peuple italien. Et je suis fier de synthétiser une ligne politique d'un gouvernement qui n'est la marionnette de personne parce qu'il ne répond pas aux lobbies, ni aux comités d'affaire. Les marionnettes sont plutôt ceux qui répondent aux lobbies, aux groupes de pouvoirs, aux comités d'affaire», a répliqué le chef du gouvernement italien, qui a par ailleurs enjoint à «faire attention aux mots» utilisés à son égard. 


Moins diplomate, le ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini s'est indigné du traitement infligé au Premier ministre italien dans des propos nettement plus tranchés sur Twitter : «Les bureaucrates européens, complices de la catastrophe de ces années, osent insulter le gouvernement et le peuple italien. Honteux. Je conseillerais à ces messieurs de préparer les cartons, car le 26 mai [date des élections européennes], les citoyens les enverront démocratiquement à la maison».

S'exprimant le 13 février sur la situation diplomatique tendue avec la France, Giuseppe Conte a déclaré qu'Emmanuel Macron avait discuté au téléphone avec son homologue italien Sergio Matarella, premier contact officiel entre les deux pays depuis le rappel de l'ambassadeur français en Italie le 7 février dernier. Le chef du gouvernement italien en a profité pour rappeler que les relations entre ces deux pays étaient «solides».

Quant à Guy Verhofstadt, il a, outre sa passe d'armes avec Giuseppe Conte, reproché à l'Italie d'avoir «empêché l'UE d'être unie contre Maduro», à cause de «la pression de Poutine», dans un tweet incendiaire. «J'aime l'Italie, c'est l'endroit où notre civilisation européenne est née. De fervent défenseur de l'Europe [dans le passé], c'est désormais le pays qui sous la pression de Poutine empêche l'UE d'être unie contre Maduro. C'est très douloureux pour moi de voir une telle dégénérescence politique», a-t-il déclaré sur le réseau social. 

Lire aussi : L'Italie aurait fait capoter une déclaration de l'UE visant à reconnaître la légitimité de Guaido

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