Retrait américain de Syrie : au Caire, Mike Pompeo tente de rassurer ses alliés
Après la décision de Donald Trump de retirer ses forces de Syrie, le chef de la diplomatie américaine a assuré que les Etats-Unis maintiendraient leur forte présence au Moyen-Orient «tant que le combat contre la terreur ne sera pas terminé».
En visite en Egypte, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a tenu à rassurer ce 10 janvier ses alliés, pour le moins déroutés par le retrait des forces américaines de Syrie décidé par Donald Trump. Cette décision avait immédiatement fait réagir, tant sur le plan interne, avec la démission du secrétaire à la Défense Jim Mattis, que sur la scène internationale.
Les alliés occidentaux des Etats-Unis n'avaient pas tardé à faire entendre leur déception, comme la France, qui a exprimé le 20 décembre son intention de maintenir sa présence en Syrie. Israël avait également accueilli froidement la décision américaine, contraignant le chef de la diplomatie américaine à rassurer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyhou.
Si Mike Pompeo a bien confirmé le retrait des forces américaines lors de son discours prononcé à l’Université américaine du Caire, il a néanmoins affirmé que son pays ne se désengagerait pas pour autant des Proche et Moyen-Orient «tant que le combat contre la terreur ne sera pas terminé». «Quand l'Amérique se désengage, le chaos suit», a martelé le chef de la diplomatie américaine, allusion faite à la menace terroriste. A ce sujet, il a affirmé que l'administration américaine était décidée à poursuivre son «engagement» contre «la ré-émergence de l'Etat islamique».
Enième charge américaine à l’encontre de l’Iran
Mike Pompeo a par ailleurs profité de son intervention pour réitérer le souhait des Etats-Unis de «chasser» l’Iran de la Syrie par la voie «diplomatique». Pour y parvenir, il a préconisé la mise en place d’une Alliance stratégique avec le concours des pays arabes contre Téhéran. Au cours des ces derniers mois, Washington n'avait fait pas mystère de sa volonté à mettre sur pied un «OTAN arabe». Ce bloc, qui comprendrait l’Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Qatar, l’Egypte et la Jordanie, pourrait être baptisé MESA. Il devrait bousculer l'équilibre des forces dans la région. Pour autant, ses contours demeurent encore flous pour le moment.
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