Etats-Unis : le dossier Steele financé par les démocrates pour contester l'élection de Trump
L'ancien espion britannique Christopher Steele a reconnu devant un tribunal londonien qu'il avait été engagé par le parti démocrate pour monter un dossier sur une collusion entre Trump et Moscou, et ainsi contester le résultat de l'élection de 2016.
C'était un secret de polichinelle, ce n'est désormais plus le cas : d'après des informations du Washington Times du 12 décembre, Christopher Steele, l'ancien agent des services secrets britanniques à l'origine du fameux dossier qui porte son nom, a reconnu avoir été payé par le parti démocrate pendant la campagne de 2016, via le cabinet d'avocat Perkins Coie. Il avait pour objectif de fournir des arguments sur une prétendue collusion entre Donald Trump et Moscou, permettant aux démocrates de contester légalement la légitimité du milliardaire, s'il venait à remporter l'élection.
Une déclaration faite le 2 août dernier à l'occasion d'une action en justice intentée par trois banquiers russes contre Fusion GPS (l'entreprise de renseignement privée de Christopher Steele) pour diffamation, mais qui était jusqu'à présent restée confidentielle.
«Le client direct de Fusion était le cabinet d’avocats Perkins Coie. Ce dernier a engagé Fusion afin d'obtenir des informations qui lui auraient permis de fournir des conseils juridiques sur la validité des résultats de l'élection présidentielle américaine de 2016 suite à l'impact potentiel d'une intervention russe», a ainsi répondu Christopher Steele lorsqu'il a été interrogé sur le sujet.
«Sur la base de ces conseils, des partis tels que le Comité national démocrate [DNC, l'organisme qui dirige le parti démocrate] ainsi que HFACC Inc [également connu sous le nom de «Hillary for America»] pouvaient envisager des mesures qu’ils seraient légalement en droit de prendre pour contester la validité du résultat de cette élection», a poursuivi l'ancien agent du renseignement.
Révélé par Buzzfeed peu après la victoire de Donald Trump, le dossier Steele, constitue la pièce maîtresse de l'enquête menée par le FBI sur de supposées ingérences de la Russie dans l'élection présidentielle américaine de 2016. Donald Trump avait, dès le début de l'enquête, qualifié le rapport de «fake news», de désinformation.
Controversé, ce rapport fait état de nombreuses allégations sur le milliardaire, et notamment de l'existence d'une vidéo à caractère sexuel impliquant des prostituées ou des échanges d'informations pendant près d'une décennie avec le Kremlin. Aucune de ces informations n'a à ce jour été vérifiée. De nombreux commentateurs, y compris parmi les opposants au président américain, ont souligné le fait qu'elles étaient peu crédibles.
Lire aussi : Enquête «russe» : Donald Trump contre-attaque et sème la panique à Washington