«Devant les pressions», Belloubet renonce à présider la remise de prix à deux ONG proches de BDS

«Devant les pressions», Belloubet renonce à présider la remise de prix à deux ONG proches de BDS© REUTERS/Gonzalo Fuentes
Nicole Belloubet.
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La remise, par la France, du prix des droits de l'homme à deux ONG israélienne et palestinienne accusées d'appeler au boycott de l'Etat hébreu, a fait l'objet d'une vive polémique. La ministre de la Justice a finalement renoncé à s'y rendre.

«Devant les pressions, le gouvernement français a cédé», écrit le journal Le Monde ; la ministre de la justice Nicole Belloubet a finalement renoncé à présider, comme cela était prévu, la remise du prix des droits de l’homme, ce 10 décembre à Paris. Doté par le Premier ministre Edouard Philippe, le prix est décerné par la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH). L'une des récompenses de la soirée a été remise à deux ONG, l'une israélienne (B’Tselem) et l'autre palestinienne (Al-Haq), dénonçant l'occupation israélienne dans les territoires palestiniens. C'est finalement François Croquette, ambassadeur français pour les droits de l’homme, qui a été envoyé pour remettre le prix.

Si la CNCDH annonçait la participation de la garde des Sceaux à la cérémonie, son entourage, cité par Le Monde, assure, pour justifier son renoncement : «Son agenda ne le lui permettait pas, regardez ce qui se passe actuellement [en France].»

Des «pressions» en Israël, mais aussi en France ?

Mais, selon le journal, ce n'est qu'après «des jours orageux de négociations en coulisses» qu'il aurait été décidé qu'aucun membre du gouvernement ne serait envoyé à cette remise de prix. Et Le Monde de préciser : «Ce revirement de Mme Belloubet a coïncidé avec une campagne de pressions exercées en Israël par des responsables de la droite, et en France, par les organisations juives. Jusqu'au dernier moment, elle a visé à empêcher la présence d’un représentant du gouvernement français. Cette absence à cette cérémonie est en soi exceptionnelle, seulement constatée deux fois en trente ans.»

L'identité des deux lauréats avait en effet suscité la polémique, l'ambassade d'Israël en France se disant «choquée» que le prix des droits de l’homme décerné par les autorités françaises puisse être remis à l’organisation palestinienne Al Haq «qui est liée à l’organisation terroriste FPLP, et qui prône ouvertement le boycott d’Israël». Plusieurs personnalités politiques en Israël avaient également fait entendre leur mécontentement.

En ce qui concerne la France, Le Monde écrit que le député Meyer Habib (UDI), proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, aurait joué un rôle important dans le revirement de Nicole Belloubet. L'homme politique avait notamment accusé la France d'«attise[r] la haine et [d'encourager] la radicalisation antisioniste» avec la remise de ce prix.

Francis Kalifat, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), a pour sa part écrit à Nicole Belloubet, estimant que son renoncement ne pouvait «absolument pas répondre au problème que cela pose quant au respect de notre législation face au boycott [d'Israël, qui est interdit en France]».

Il accuse les deux organisations lauréates d'appeler au boycott d'Israël. Si c'est effectivement le cas pour Al-Haq, qui qualifie le mouvement BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions) d'«outil non violent le plus efficace à disposition des Palestiniens pour lutter contre l’occupation», B'Tselem n’a aucune position officielle sur ce mouvement, même si l'organisation israélienne dénonce fermement la colonisation menée par son gouvernement.

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