Rétropédalage ? Le FLN dans l’attente d’une «réponse» de Bouteflika autour du cinquième mandat
Quelques instants après avoir officialisé le 28 octobre la candidature du président algérien à sa propre succession, le secrétaire général du FLN s’est borné à affirmer que sa formation politique était dans l’attente d’une réponse de l’intéressé.
Le secrétaire général du Front de libération national (FLN) a-t-il parlé trop vite ? Lors d'une réunion consacrée le 28 octobre à l'investiture du nouveau chef de groupe du parti à la chambre basse du Parlement algérien, Djamel Ould Abbes avait annoncé que le FLN serait représenté par Abdelaziz Bouteflika lors de la prochaine élection présidentielle prévue dans moins de six mois. Pourtant, quelques instants après avoir effectué cette annonce relayée immédiatement sur les réseaux sociaux, le secrétaire général du FLN est revenu sur sa déclaration initiale.
«On n’a pas encore reçu de réponse. On a sollicité le président au nom de 700 000 militants […] au nom de tous les élus. C’est le souhait du FLN que le président poursuive sa mission. Ne parlez pas de cinquième mandat…», a-t-il expliqué devant les journalistes.
Un rectificatif qui renforce un peu plus le mystère entourant l’éventuelle candidature du président algérien. Et pour cause, dans sa première déclaration, Djamel Ould Abbes affirmait : «Je le dis en tant que secrétaire général du parti, le candidat du FLN pour l’élection présidentielle de 2019, c’est Abdelaziz Bouteflika.» Le président algérien ne s'est pour sa part pas prononcé clairement sur le sujet.
Affaibli par un AVC survenu en 2013, il n’a pas prononcé de discours en public depuis mai 2012. Alors que ses opposants affirment qu’il n’est plus en capacité de diriger le pays, ses fidèles soutiens martèlent qu’il est bel et bien aux affaires, mettant en exergue ses différentes rencontres avec des dirigeants étrangers.