Les gangs de violeurs perpétuent «un holocauste de nos enfants» selon un responsable de l'UKIP
Un porte-parole de l'UKIP a qualifié d'«holocauste» les viols de mineurs par des gangs au Royaume-Uni, fléau qui s'est manifesté ces dernières années à travers plusieurs scandales. Il a reproché aux autorités de ne pas nommer le problème.
Dans un discours au vitriol lors d'une conférence de son parti à Birmingham, Alan Craig, porte-parole du parti souverainiste britannique UKIP (Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni) pour les questions d'enfants, a dénoncé l'inaction du gouvernement contre les gangs de violeurs qui sévissent dans le pays en s'en prenant principalement, selon lui, à des «filles blanches». Ce fléau avait notamment été mis en lumière à travers le scandale de pédophilie de Telford, qui impliquait des victimes «très souvent issues de la classe ouvrière blanche» et des gangs indo-pakistanais, selon la députée de la circonscription en question.
Je parle de décennies d'abus, d’agressions, de viols de mineures dans tout le pays
Dans des propos rapportés entre autres par le Daily Mail,Alan Craig a qualifié le problème de «plus grand crime social et plus grand scandale dans le pays depuis 200 ans», soulignant que les enfants étaient d'autant plus en danger qu'on ne leur disait pas la vérité. «Je parle de décennies d'abus, d’agressions, de viols de mineures dans tout le pays. Je parle de quelque chose qui s’est passé près des écoles, des maisons des enfants, dans les centres commerciaux, ouvertement, en public, dans les villes et les villages», a-t-il lancé, déclarant que le problème provenait «littéralement de l'enfer».
«Ce qui est arrivé au cours de la dernière décennie n’est rien de moins – et j’utilise ce mot à bon escient – qu'un holocauste. Cela a été un holocauste de nos enfants, de nos filles», a-t-il poursuivi, salué par une ovation du public.
Alan Craig s'est également attaqué aux responsables politiques qui selon lui refusent de nommer le problème, se cachant derrière des formulations telles que gangs d'«Asiatiques» pour le qualifier, «comme si les Chinois et les Japonais étaient impliqués dans ce genre de choses». S'appuyant sur un rapport du think tank Quilliam, il a pour sa part noté que les auteurs de ces crimes étaient dans l'immense majorité des musulmans d'origine pakistanaise. Sans s'encombrer le moins du monde de politiquement correct, Alan Craig a soutenu que cette pratique criminelle trouvait ses racines, en grande partie, «dans la foi islamique et [le prophète] Mahomet lui-même».
L'année dernière, accusée de racisme, une députée travailliste de Rotherham avait été contrainte de démissionner de son poste de secrétaire d'Etat pour les Femmes et l'égalité du cabinet fantôme de Jeremy Corbyn, après avoir écrit dans un article paru dans le Sun que la «Grande-Bretagne a[vait] un problème avec les hommes britanniques d'origine pakistanaise qui viol[aient] et exploit[aient] des filles blanches». Début août, le ministre de l'Intérieur britannique Sajid Javid lui avait apporté son soutien, et ordonné l'ouverture d'une enquête sur l'origine ethnique des gangs coupables d'abus sexuels sur mineurs.