«Ça nous est égal d'être à six» : Emmanuel Macron envisage un G7 sans les Etats-Unis

«Ça nous est égal d'être à six» : Emmanuel Macron envisage un G7 sans les Etats-Unis© ludovic MARIN Source: AFP
Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse à Ottawa, le 7 juin
Suivez RT en français surTelegram

Le sommet du G7 au Canada s'annonce particulièrement tendu : Emmanuel Macron mène la fronde contre Donald Trump, dont l'action unilatérale sur de nombreux dossiers, dont les taxes douanières, exaspère ses partenaires.

Après être passé du G8 au G7 suite à l'exclusion de la Russie en 2014 au plus fort de la crise ukrainienne, le groupe de discussion entre puissances économiques va-t-il bientôt devenir le G6 ? 

L'idée semble faire son chemin dans l'esprit d'Emmanuel Macron qui s'est montré particulièrement offensif à l'égard de Donald Trump le 7 juin, à la veille de l'ouverture du sommet qui se tient au Québec. «Peut-être que ça lui est égal aujourd’hui, au président américain, d’être isolé, mais nous ça nous est aussi égal d’être à six», a ainsi soutenu le chef d'Etat lors d'une conférence de presse au parlement à Ottawa, aux côtés du Premier ministre canadien, Justin Trudeau.

Rappelant que le Canada, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et le Japon, formaient ensemble un plus gros marché que les États-Unis, il a appelé à résister à «l’hégémonie brutale» que souhaite imposer Donald Trump et à ne pas se «désagréger».

Dans la ligne de mire du président français, se trouve notamment la décision de son homologue américain d'imposer des taxes douanières sur l'acier et l'aluminium vendus par ses plus proches alliés. «Je voudrais dire à monsieur Trump que ces mesures sont contreproductives. Il ne faut pas s'engager dans une guerre commerciale contre des amis», a-t-il déclaré, qualifiant la décision américaine «d'unilatérale et d'illégale».

Communiqué commun improbable

Si la question des accords commerciaux sera centrale lors de ce sommet, Donald Trump ayant prévenu qu'il se rendait au Canada pour «combattre les pires accords jamais passés», les dissensions entre Washington et ses alliés seront criantes sur d'autres sujets. Ainsi, Emmanuel Macron a fait savoir que les six pays, Japon compris, ne seraient «pas prêts à renoncer à tout» pour avoir la signature du président américain sur un communiqué commun.

«Nous ne serons pas prêts à accepter un communiqué collectif qui ne mentionnerait pas l’accord de Paris», a expliqué la présidence française à l'issue de l'entretien entre Emmanuel Macron et Justin Trudeau, rendant de fait très improbable une déclaration commune, Donald Trump s'étant retiré de cet accord l'année dernière.

Autre interdit sur l’Iran, la présidence ayant prévenu qu'il était hors de question d'accepter une déclaration condamnant l’accord nucléaire, disant qu’il serait caduc ou encore que l’Iran ne respecterait pas ses obligations. Sur cette question le président français a d'ailleurs demandé à Washington, qui s'est récemment retiré de l'accord, de ne pas chercher à empêcher les autres pays d'essayer de le maintenir. «Si vous n'êtes pas à l'aise avec l'accord [sur l'Iran] signé par votre prédécesseur, n'empêchez pas les autres de le conserver et ne poussez pas l'Iran à en sortir», a-t-il déclaré, assurant que cet accord était «la meilleure solution», tout en réitérant sa volonté de parvenir à un «accord plus large». 

Quoi qu'il en soit, pour le président français ces désaccords majeurs doivent être considérée dans une vision à plus long terme. Il a ainsi laissé entendre à son homologue américain qu'il ne fallait pas oublier que les relations entre leurs pays survivraient à leur règne respectif : «Nul d’entre nous n’est éternel.»

Lire aussi : Canada : pour manifester contre le G7, les manifestants sont parqués dans une «cage»

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix