Ramzan Kadyrov menace d'envoyer Merkel et Trump en prison s'ils se rendent en Tchétchénie
Le chef de la République tchétchène Ramzan Kadyrov, qui ne s'est guère montré inquiet quant à la perspective de sanctions à son encontre, a affirmé qu'Angela Merkel et Donald Trump seraient arrêtés et incarcérés s’ils posaient le pied en Tchétchénie.
Adepte des déclarations controversées, le président de la république tchétchène Ramzan Kadyrov a une nouvelle fois créé la polémique.
«Si Angela Merkel ou Donald Trump venaient à se rendre en République russe de Tchétchénie, ils seraient arrêtés et tous leurs comptes sur le territoire tchétchène gelés», a-t-il raillé lors d'une interview avec la chaîne publique russe d'information Rossiya 24, diffusée le 24 avril.
Le leader tchétchène répondait alors à une question portant sur l’éventualité d’être de nouveau dans le collimateur des Etats-Unis dans le cadre de nouvelles sanctions américaines contre la Russie. Une perspective qui n'a pas semblé l'inquiéter outre mesure, puisqu'il a affirmé ne pas se rendre dans les pays occidentaux et ne pas y détenir de capitaux. Il a par ailleurs affirmé : «Nous avons mis en place des sanctions contre Trump et Merkel, et cela il y a très longtemps.»
Le 20 novembre 2017, les Etats-Unis ont décidé d'imposer des sanctions contre Ramzan Kadyrov. Ils accusent le président tchétchène d'être personnellement impliqué dans de graves violations des droits de l'homme. Ce dernier avait alors répondu avec ironie sur son compte Instagram :«Je peux être fier de ne pas convenir aux services spéciaux américains.»
Sur la polygamie : «C'est Allah qui nous autorise à avoir quatre femmes»
Lors de son interview, Ramzan Kadyrov s'est exprimé tant sur des problèmes internationaux que sociétaux.
Sur la polygamie, interdite en Russie, il a estimé qu'elle n'avait jamais disparu de Tchétchénie. «Ce n'est pas à moi de donner la permission, c'est Allah qui nous autorise à avoir quatre femmes», a justifié le leader tchétchène, père de 12 enfants. «Il est impossible de nous l'interdire», a-t-il ajouté, avant de préciser : «Je suis prêt à mourir cent fois pour défendre la loi islamique.»