Avec l'évacuation massive de rebelles islamistes, Damas est sur le point de reconquérir la Ghouta
L’armée syrienne a repris 90% du territoire de la Ghouta orientale. Une offensive militaire sur le point de se solder par une victoire sur les différents groupes rebelles : quelque 850 combattants islamistes s'apprêteraient à quitter l'enclave.
A la faveur d’une opération militaire entamée le 18 février dernier, l’armée syrienne, appuyée par son allié russe, a repris le contrôle de 90% de la Ghouta orientale, selon l'agence AFP. De nombreux combattants anti-gouvernementaux, désormais en position de faiblesse, ont déposé les armes en vue d'évacuer l’enclave, via le couloir humanitaire mis en place par les autorités syriennes à la suite de pourparlers.
Après l’évacuation d'une dizaine d'entre eux le 9 mars, quelque 3 600 personnes, incluant 850 combattants, avaient pris place dans des bus dans la localité d'Arbine en début de soirée de ce 26 mars, selon l’agence de presse syrienne officielle Sana.
#GhoutaOrientale : le ministère russe de la Défense 🇷🇺 a déclaré qu'au moins trois tentative d'attaque chimique par les #rebelles auraient été déjouées au cours de la semaine passéehttps://t.co/fYriYUbR7z
— RT France (@RTenfrancais) 21 mars 2018
Des groupes islamistes en déroute
Si les trois principaux groupes rebelles islamistes présents dans la zone (Jaich al-Islam, Faylaq al-Rahmane et Ahrar al-Cham) ont longtemps refusé d’évacuer la Ghouta orientale, nombre de leurs membres ont abandonné cette position jusqu'au-boutiste.
Ainsi, dans un communiqué diffusé le 9 mars, le général russe Youri Yevtushenko avait déclaré que «certains représentants de groupes armés illégaux [avaient] intensifié leurs tentatives de contacter les forces gouvernementales syriennes et le Centre russe pour la réconciliation» dans le but de concrétiser une évacuation.
L'évacuation de l'enclave rebelle concerne également les populations civiles : le 20 mars, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, avait déclaré que près de 80 000 civils de la Ghouta orientale avaient pu rejoindre les territoires sous contrôle des autorités syriennes, via des corridors humanitaires.