Développement économique, armement : Vladimir Poutine trace les priorités de son mandat (VIDEO)
Lors d'une réunion tenue au Kremlin avec les autres candidats qui étaient en lice à la présidentielle, Vladimir Poutine a appelé à dépasser les divisions partisanes afin de permettre à la Russie de progresser sur le plan économique et social.
Le président russe Vladimir Poutine, fraîchement réélu à la tête de la Russie, a évoqué le 19 mars les priorités de son mandat lors d'une réunion qui a rassemblé au Kremlin l'ensemble des candidats à l'élection présidentielle.
«La principale chose sur laquelle nous allons travailler est bien sûr l'agenda interne. Tout d'abord, nous devons assurer le taux de croissance de l'économie et la rendre novatrice. Nous devons développer les soins de santé, l'enseignement, la production industrielle, les infrastructures et d'autres secteurs essentiels pour faire avancer notre pays et améliorer le niveau de vie de nos citoyens», a-t-il déclaré en préambule.
Estimant qu'il était nécessaire de dépasser les clivages politiques pour la réalisation de ces objectifs, il a en outre assuré que, durant son mandat, les questions économiques et sociales ne seraient pas délaissées.
«Bien sûr, il y a aussi des questions relatives à la Défense et à la Sécurité nationale, nous ne pouvons pas les ignorer, mais c'est néanmoins l'agenda interne qui est aujourd'hui d'une importance primordiale», a-t-il assuré.
Pas de course à l'armement et baisse des dépenses militaires
Vladimir Poutine a en outre affirmé à cette occasion que son pays ne comptait pas se lancer dans «une course aux armements». «Nous avons prévu une baisse des dépenses militaires pour cette année [2018] et pour l'année prochaine [2019]», a déclaré le président russe tout en promettant que cela ne se traduirait pas par une baisse des capacités défensives de la Russie.
Alors que Londres, Paris et Washington ont récemment accusé, sans enquête, Moscou d'être directement impliqué dans l'empoisonnement de l'ancien agent double russe, Sergueï Skripal, le chef d'Etat a réitéré la volonté de la Russie de régler ses «différends» par le dialogue avec ses partenaires occidentaux. «Bien sûr, tout ne dépend pas de nous. C'est comme dans l'amour, il faut que les deux parties y aient un intérêt, sinon il n'y aura pas d'amour», a-t-il ajouté.
«Ecoutez-nous maintenant» : #Poutine vante la puissance #militaire russe 🇷🇺 face à l'Occident
— RT France (@RTenfrancais) 1 mars 2018
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Peu avant sa réélection, lors de son discours annuel devant les représentants des deux chambres du Parlement russe le 1er mars, Vladimir Poutine avait déjà insisté sur le caractère défensif du développement de l'armement russe. Il avait présenté celui-ci comme une «réponse» de la Russie à l'activité militaire américaine, dénoncée par Moscou comme «belliqueuse» et «antirusse».
Le 2 mars, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait déclaré que la Russie n'avait «pas l'intention de se lancer dans une course aux armements» après l'emballement occidental qui avait suivi la présentation de ces nouvelles armes.