EN CONTINU : décryptage, analyse et résultats de la présidentielle russe
Les Russes se sont rendus aux urnes, ce 18 mars, pour le premier tour de l'élection présidentielle. Le président sortant et candidat indépendant Vladimir Poutine, obtenant la majorité absolue, a été réélu, d'après les résultats partiels officiels.
La chancelière allemande Angela Merkel a félicité le président russe pour sa réélection et l'a appelé à «poursuivre le dialogue» pour trouver des «solutions» aux «défis bilatéraux et internationaux». «Il est aujourd'hui plus important que jamais de poursuivre notre dialogue et d'encourager les relations entre nos Etats et nos peuples», a-t-elle déclaré, selon un communiqué diffusé par ses services.
«Je vous félicite chaleureusement pour votre réélection [et] vous souhaite du succès pour les tâches qui sont devant vous», a-t-elle ajouté à l'adresse de Vladimir Poutine.
Alors que les Occidentaux tardent à s'exprimer, à l'exception d'Emmanuel Macron, Vladimir Poutine, largement réélu au premier tour de l'élection présidentielle, s'est entretenu au téléphone avec plusieurs dirigeants.
Emmanuel #Macron s'est entretenu avec le président #russe réélu le 18 mars et a «appelé les autorités russes à faire toute la lumière sur les responsabilités liées à l’inacceptable attaque de #Salisbury»
— RT France (@RTenfrancais) 19 mars 2018
➡️ https://t.co/cdTbvZ05J0pic.twitter.com/5v0Jn8iu9jParmi ceux-ci, d'après l'agence Tass, on compte notamment les présidents de l'Azerbaïdjan (Ilham Aliyev), d'Arménie (Serge Sargsian) et de Biélorussie (Alexandre Lukachenko). Le président russe a également échangé avec le Premier ministre indien Narendra Modi, son homologue chinois, Xi Jinping, ainsi que le Premier ministre japonais, Shinzo Abe.
Vladimir Poutine rencontre ses hommes de confiance et les candidats qui étaient en lice à la présidentielle.
#endirect : Vladimir Poutine rencontre ses hommes de confiance et les candidats à la présidentielle #newshttps://t.co/tU6cAxcXrf
— RT France (@RTenfrancais) 19 mars 2018«Nous n’avons été surpris ni par le résultat ni par les circonstances de ces élections», a déclaré le 19 mars le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Mass, à son arrivée à Bruxelles pour une réunion avec ses homologues de l'Union européenne.
Estimant que l’élection russe n’était pas une «compétition politique équitable», il a par ailleurs qualifié d' «inacceptable le fait que ces élections ont également eu lieu en Crimée […] annexée en violation du droit international».
La #Russie, un «partenaire difficile» : l'Occident embarrassé par la réélection de #Poutine ?
— RT France (@RTenfrancais) 19 mars 2018
➡️ https://t.co/5ru71eGSRkpic.twitter.com/EcCxJA0vcTIl a enfin tempéré ses propos en affirmant que la poursuite du dialogue avec la Russie était nécessaire afin de «trouver des solutions aux grands problèmes internationaux».
Dans un communiqué, le Front national a estimé que cette élection devait «surtout amener l'Union européenne à revoir sa copie et à mettre fin à son absurde et contre-productive politique de chantage, de menaces et de sanctions».
L'OSCE a déclaré que les autorités ukrainiennes avaient porté atteinte aux droits fondamentaux des Russes vivant dans leur pays, en ne les autorisant pas à voter pour l'élection présidentielle russe sur leur territoire.
«Ingérence directe» : l'Ukraine empêche les Russes de voter à l'élection présidentielle (PHOTOS)https://t.co/xjqQ3VyM4apic.twitter.com/WkedsFGd8P
— RT France (@RTenfrancais) 18 mars 2018L'OSCE, dont plus de 400 observateurs avaient été invités par Moscou afin de superviser le scrutin, ont estimé le 19 mars dans un rapport, que l'élection présidentielle russe s'était dans l'ensemble déroulée correctement.
Les observateurs internationaux ont cependant noté le jour de l'élection «une série de mesures, dont certaines sont inappropriées, destinées à accroître la participation», tels que le transport groupé d'électeurs par bus vers les bureaux de vote ou des pressions d'employeurs sur leurs salariés pour aller voter.
Tandis que sept candidats se présentaient face à Vladimir Poutine, l'organisation internationale a cependant déploré «un manque de véritable concurrence», jugeant notamment la couverture médiatique trop favorable au président sortant.
Russian presidential election well administered, but characterized by restrictions on fundamental freedoms, lack of genuine competition, international observers say. Read more at: https://t.co/IwvoZwEBX3
— OSCE PA (@oscepa) 19 mars 2018Selon l'OSCE, le scrutin s'est toutefois déroulé «dans l'ensemble de manière ordonnée».
Selon une déclaration du porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert, la chancelière, Angela Merkel, va féliciter Vladimir Poutine pour sa réélection à la tête de la Russie : «Comme c'est l'usage, la chancelière va le féliciter [Poutine]. Elle écrira un télégramme très prochainement.»
Selon ce même porte-parole, le télégramme d'Angela Merkel mentionnera vraisemblablement les défis des relations germano-russes.
Il a ajouté : «Nous avons des divergences d'opinion avec la Russie et nous critiquons très ouvertement la politique russe dans certains dossiers, tels que l'Ukraine et la Syrie.» Le porte-parole a malgré tout rappelé qu'il était important de maintenir ouvert le canal de communication avec le gouvernement russe et son président.
Depuis un certain temps, on observe une poussée de fièvre entre la Russie et les pays occidentaux. Claude Blanchemaison, ancien ambassadeur de France en Russie, nous explique les raisons de ce que beaucoup assimilent à un retour à la guerre froide.
Auteur: RT FranceDes citoyens russes venus voter à l’ambassade de Russie à Manhattan, à New York, ont chanté Katioucha, chanson traditionnelle datant de la Seconde Guerre mondiale, alors qu’ils faisaient la queue.
Le rendez-vous électoral de la présidentielle a débuté ce 18 mars en Russie. Huit candidats sollicitent les suffrages des électeurs : le président sortant et candidat indépendant Vladimir Poutine, la candidate de l'Initiative civile Xénia Sobtchak, le candidat du Parti de la croissance Boris Titov, le candidat de l'Union populaire russe Sergueï Babourine, le candidat du parti des Communistes de Russie Maxime Souraïkine, le candidat du Parti communiste Pavel Groudinine, le candidat du parti libéral-démocrate de Russie Vladimir Jirinovsky et le candidat du parti Iabloko Grigori Iavlinsky.