«Les chrétiens blancs sont partis» : un ministre hongrois crée la polémique en Autriche (VIDEO)

«Les chrétiens blancs sont partis» : un ministre hongrois crée la polémique en Autriche (VIDEO)© Capture d'écran Youtube @Ivel Sore
Le ministre de la Chancellerie Janos Lazar
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Le ministre Hongrois Janos Lazar s’est rendu dans une rue de Favoriten, pittoresque quartier cosmopolite de Vienne, pour y tourner une vidéo dans laquelle il dénonce pêle-mêle immigration, saleté et criminalité. Les politiciens locaux ont réagi.

Lorsqu’il joue au guide touristique en Autriche, Janos Lazar, le ministre de la Chancellerie et homme de confiance du Premier ministre hongrois Viktor Orban, livre une vision très personnelle de la ville de Vienne. S'exprimant depuis le quartier cosmopolite de Favoriten du Xe arrondissement de Vienne, au milieu des passants qui déambulent dans des rues briquées de près, le ministre a tourné une vidéo publiée le 6 mars sur internet. «Ces immigrants ont totalement altéré l’apparence de la ville. Les rues sont visiblement plus sales, le voisinage plus pauvre et il y a beaucoup plus de criminalité», affirme-t-il face à la caméra.

Les réactions ont été immédiates. La presse germanophone, à l'instar de Die Welt, a tout de suite souligné que ces faits étaient contredits par les images que le ministre avait lui-même tournées. Dans la foulée, le réseau social Facebook a très vite supprimé la vidéo, jugeant qu’elle enfreignait ses règles d'utilisation. «Nous supprimons tout contenu qui stigmatise un individu en raison de son appartenance ethnique, de sa nationalité, de sa religion, de son orientation sexuelle, de sa croyance religieuse ou de son handicap», a expliqué le réseau social. Janos Lazar a dénoncé une entrave à la «liberté d'expression».

Ces immigrants ont totalement altéré l’apparence de la ville

Cette vidéo a été publiée alors qu'approchent les élections législatives hongroises du 8 avril. Le conseiller du président a tenu à expliquer à ses concitoyens ce qu’il adviendrait si son pays acceptait davantage d’immigrés, comme le souhaitent ses adversaires politiques. «Je me trouve dans un quartier autrefois réputé de Vienne. Il y a 20 ans, il n’y avait pas un seul immigré. Aujourd’hui, il ne reste que les vieux chrétiens retraités, les autres sont des immigrés […] Nous pouvons voir à quoi ressemblerait Budapest dans 20 ans si l’opposition accueillait les immigrés», explique-t-il. 

Alors qu’il fait filmer à la dérobée quelques femmes portant un foulard dans les rues, il poursuit son exposé. «Les chrétiens blancs viennois sont partis et les immigrés ont pris le contrôle de ce quartier. J’ai observé cette partie de la ville et constaté qu’il y avait beaucoup plus de négligence, de poussière, d’ordures et de saleté dans la rue», affirme-t-il.

Selon lui, les «quelques Viennois» qui y vivent encore «disent qu’il y a beaucoup plus d’actes criminels et que les gens vivent dans une grande peur». Assertions qui lui permettent de conclure : «Les citadins de Hongrie doivent faire face à une importante décision. Si on laisse entrer les immigrés et qu’ils vivent de cette manière dans nos villes, alors la criminalité, la pauvreté, la saleté et un environnement inacceptable pourraient en être la conséquence.»

Incident diplomatique à Vienne

Plusieurs personnalités politiques viennoises se sont émues de cette vidéo. Barbara Novak, responsable du Parti social-démocrate d'Autriche (SPO), a exigé les «excuses immédiates» du ministre hongrois. «Il est insupportable que la campagne électorale hongroise soit menée en Autriche ou à Vienne. Maintenant que le parti de Viktor Orban a subi une défaite dévastatrice lors des élections régionales la semaine dernière, tous les moyens semblent bons», a-t-elle dénoncé. «Nous sommes fermement opposés au dénigrement de notre merveilleuse ville natale», a-t-elle conclu. 

Renate Brauner, ministre des Finances du Land de Vienne (SPO), a publié un communiqué sur Twitter : «Nous sommes abasourdis et choqués qu'un homme politique ose attaquer la capitale d'un pays voisin de la sorte. Les allégations sont fausses et sont un triste exemple de xénophobie.»

Lire aussi: Macron veut priver Pologne et Hongrie d'aides européennes, car elles «ne respectent pas les valeurs»

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